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Imagerie biomédicale à résolution microscopique : la révolution des ultrasons
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Une équipe de l’Institut Langevin (ESPCI, CNRS, Inserm) dirigée par Mickaël Tanter, directeur de recherche Inserm à l’ESPCI, vient de franchir une étape déterminante vers l’imagerie médicale très haute résolution utilisant des ondes ultrasonores. Les chercheurs sont parvenus à rendre compte de l’activité vasculaire du cerveau d’un rat in vivo et de manière non invasive, avec une résolution de l'ordre du micromètre, bien meilleure que n’importe quelle technique existante. Loin de l’échographe standard, la technique s’inspire plutôt de la super résolution optique (FPALM) qui avait été récompensée du Prix Nobel de Chimie 2014.
Leurs travaux, publiés dans la prestigieuse revue Nature, constituent une véritable révolution pour l’imagerie biomédicale, en offrant la première technique d’imagerie microscopique permettant de voir en profondeur dans les tissus. Les applications potentielles sont immenses.
Cette innovation ouvre en effet des perspectives cliniques très intéressantes : d'une détection très précoce de petites tumeurs invisibles avec les outils actuels à d’autres pathologies cardiovasculaires et neurologiques par exemple. En effet, ce type d'imagerie permettrait par exemple de repérer les microvascularistations des tumeurs. Ce ne sont plus les masses tumorales elles-mêmes qui seraient alors observées, mais les racines de celles-ci qui viennent puiser dans le système sanguin de l'organisme pour grossir.
L'ESPCI précise ainsi que "la technique sera prochainement évaluée sur l’homme, en particulier pour visualiser la micro-vascularisation hépatique chez des patients atteints de tumeurs du foie, ou encore pour l’imagerie transcrânienne très haute résolution du réseau vasculaire cérébral chez l’adulte". En réalité, tous les organes pourraient potentiellement profiter de cette imagerie 3D microscopique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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