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Identification d'une protéine-clé dans la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson toucherait environ 3,5 % des personnes âgées de plus de 75 ans dans les pays occidentaux. Environ 4 millions de personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson dans le monde et on compte en France 175 000 malades et 10 000 nouveaux cas par an.

Cette maladie neurodégénérative se traduit par des troubles moteurs provoqués par la mort de neurones spécifiques. On sait à présent qu'au cours de sa progression, une protéine, l’alpha-synucléine, se concentre dans ces neurones et des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie ont montré qu’une injection d'alpha-synucléines dysfonctionnelles entraîne bien la destruction des neurones et l'apparition des symptômes propres à cette maladie.

La maladie de Parkinson entraîne la mort de neurones particuliers qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur (messager chimique libéré dans une synapse et qui assure la communication entre neurones) essentiel aux mouvements. L’alpha-synucléine est indispensable à la production et au transport de dopamine mais, pour des raisons génétiques et environnementales, il arrive que la structure tridimensionnelle de l’alpha-synucléine se modifie, ce qui perturbe le bon fonctionnement de cette protéine qui tend alors à s'accumuler dans le neurone.

Il restait à savoir si cette accumulation était provoquée par la maladie de Parkinson ou si, au contraire, elle provoquait la maladie.

En injectant des protéines alpha-synucléines déficientes dans l'aire cérébrale concernée de souris, les chercheurs ont pu montrer, après six mois d'expérimentation, que les protéines dysfonctionnelles s'étaient bien diffusées dans les neurones producteurs de dopamine et en avaient détruit le tiers, selon un mécanisme très proche de celui observé dans les maladies à prions qui sont également caractérisées par la présence de protéines mal repliées.

Logiquement, les chercheurs ont également observé que les souris développaient progressivement tous les symptômes de la maladie de Parkinson.

Ces protéines alpha-synucléines dysfonctionnelles seraient donc bien la cause de la maladie de Parkinson et pas sa conséquence. Reste à voir si des mécanismes similaires sont impliqués dans d’autres maladies neuro-dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, également liée à la présence et à l'action de protéines anormales.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Science

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