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Identification d'un nouveau gène commun au diabète et au cancer du pancréas
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L'identification d'un nouveau gène du diabète de type 2 suggère des mécanismes communs dans le développement du cancer du pancréas et du diabète, selon les travaux d'une équipe de chercheurs internationaux. L'équipe du Pr Philippe Froguel (CNRS, Lille), en collaboration avec l'Université de Londres (Imperial College, London) et la Mayo Clinic (Rochester, Etats-Unis), vient de mettre en évidence l'existence de mécanismes génétiques communs à deux maladies du pancréas : le diabète de type 2 et le cancer du pancréas. "On connaissait le rôle joué par ce gène dans le cancer du pancréas, mais pas le rôle qu'il jouait dans le diabète", a déclaré jeudi à l'Associated Press Bernadette Neve, chercheur au laboratoire de génétique des maladies plurifactorielels de Lille.
Dans le cancer du pancréas, ce gène baptisé KLF-11 "est connu comme s'opposant à la prolifération des cellules. Nous avons découvert qu'il joue aussi un rôle dans la partie qui sécrète l'insuline". D'où la corrélation avec le diabète : ce dernier affecte environ une personne sur dix dans le monde et le nombre de diabétiques devrait doubler d'ici à 2020. Le diabète de type 2 est une maladie complexe qui associe des anomalies de la sécrétion de l'insuline et une insensibilité des tissus à l'insuline produite. L'hérédité joue un rôle important dans le diabète 2.
L'exploration du génome entier de 158 familles françaises (publiée en 2000) a permis d'identifier plusieurs régions génétiques conférant une prédisposition augmentée au diabète 2, en particulier sur le chromosome 2 où est situé le gène KLF-11. Le cancer du pancréas est l'un des cancers les plus redoutables dont le diagnostic est en général trop tardif pour être curable, Le diabète est un facteur de risque reconnu du cancer du pancréas, mais les mécanismes en cause restent largement inconnus. Cette étude internationale, menée conjointement avec des gastro-entérologues américains ayant aussi bénéficié du support d'équipes israélienne et québécoise, montre que des mutations du gène KLF-11, connu pour être un gène suppresseur de tumeurs (du pancréas mais aussi du sein), sont responsables de formes familiales de diabète 2 à début précoce (diabète MODY) et augmentent le risque de développement du diabète 2 de la maturité.
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- Publié dans : Médecine
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