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La Hy-wire de General Motors se contrôle entièrement à partir du volant

La Hy-wire, le concept-car de General Motors, préfigure ce que sera la voiture des années 2020. L'accélérateur et le frein sont intégrés au "volant", qui consiste en deux poignées de commande rotatives : on fait pivoter l'une des poignées pour accélérer, et on appuie dessus pour freiner. Il n'existe ni rétroviseur, ni embrayage, ni levier de vitesses, ni tableau de bord - à vrai dire, il n'y a pas grand-chose en dehors des quatre sièges et de quelques commandes de contrôle. Bien entendu la Hy-wire, utilise la technologie de la pile à hydrogène. "Nous nous sommes demandé à quoi ressemblerait l'automobile si elle n'avait été inventée qu'aujourd'hui en partant des technologies et des défis mondiaux actuels", raconte Byron McCormick, directeur de la recherche sur les véhicules à hydrogène chez GM. La marque a présenté le concept AUTOnomy en janvier 2002 au salon de l'automobile de Detroit. Il s'agissait d'une plate-forme de 15 centimètres d'épaisseur munie de quatre roues, à l'intérieur de laquelle les ingénieurs ont réussi à faire entrer la pile à hydrogène, des réservoirs d'hydrogène, des systèmes de gestion électronique, des échangeurs thermiques, des zones d'absorption des chocs avant et arrière et un moteur électrique entraînant les roues avant - le tout sous une carrosserie aux lignes épurées. L'idée était que toutes les commandes de conduite de la voiture soient assurées par le système électronique "drive-by-wire", c'est-à-dire que la direction, les freins, l'accélérateur et tout le reste soient contrôlés par des impulsions transmises électriquement, au lieu des commandes mécaniques traditionnelles. Mais, contrairement au prototype AUTOnomy, la Hy-wire, dévoilée au public au Mondial de l'automobile de Paris il y a un an, roule. Je l'ai donc récemment essayée à faible allure sur le bitume humide du parking du stade RFK, à Washington. En s'installant dans cette berline gris argenté à la silhouette effilée, la première chose que l'on remarque est le nombre infini de réglages. Les manettes de direction, qui permettent au conducteur de contrôler le véhicule, glissent en avant et en arrière sur des rails, comme les sièges. "Passer le volant" au passager avant - une opération très complexe sur les voitures traditionnelles - s'effectue en une poignée de secondes grâce à une simple impulsion. Deuxième révélation : une sensation d'espace remarquable. L'absence de compartiment moteur, de colonne de direction ou de coffre a donné aux concepteurs toute latitude pour installer des panneaux vitrés à l'avant et à l'arrière de la voiture. Le conducteur peut ainsi voir directement les obstacles situés aux extrémités avant et arrière de la voiture. Le plus tragique des accidents de voiture - écraser un enfant marchant à quatre pattes à proximité des roues avant ou arrière - ne se produirait plus avec ce véhicule. Le minimalisme est également la règle en matière d'ergonomie des commandes : l'ingénieur de développement de la Hy-wire, Jeff Wolak, assis à côté de moi sur le siège passager, a fait démarrer la voiture en appuyant simplement sur le bouton de démarrage, déclenchant le doux ronronnement de la pile à combustible en fonctionnement. Quatre boutons permettent de choisir le mode de démarrage : stationnement, point mort, marche avant et marche arrière. Mais ce qui m'a vraiment plu, c'est de conduire uniquement avec les mains, et contre toute attente c'était très facile. "Le temps de réaction est bien plus court avec les mains qu'avec les pieds", affirme Nicholas Zielinski, qui dirige le programme "drive-by-wire" chez GM. "Lever le pied, le positionner au-dessus de la pédale de frein et appuyer dessus est autrement plus long." Pour ne pas nuire à l'aérodynamisme, les rétroviseurs sont remplacés par des caméras qui transmettent des images vidéo à deux écrans à haute résolution situés dans l'habitacle, face au conducteur, à hauteur du "volant". La Hy-wire est également équipée de pneus à faible résistance au roulement et d'un système de freinage régénérateur, tous deux destinés à améliorer le rendement énergétique. Les représentants de la marque ne cachent pas que l'autonomie des véhicules à hydrogène constitue pour eux un défi. "Nous espérons atteindre les 500 kilomètres, et nous parvenons actuellement à en parcourir environ 300", affirme Timothy Vail, qui participe à la recherche sur la pile à combustible chez GM.

Courier international :

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