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Hormone de croissance : une transmission interhumaine serait possible dans la maladie d’Alzheimer

Selon une étude britannique réalisée par l’équipe de John Collinge, de l’University College London et  publiée dans la revue Nature, une transmission inter-humaine de la pathologie amyloïde, typique de la maladie d'Alzheimer, serait possible.

L'étude rappelle que plus de deux cents personnes ont développé dans le monde une encéphalopathie fatale, la maladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ), à la suite d’un traitement par hormone de croissance. Celle-ci était extraite d’hypophyses humaines (une glande endocrine située à la base du crâne), administrée de 1951 jusqu’à son interdiction en 1985 (pour la Grande-Bretagne) et 1988 (pour la France). La MCJ est causée par un prion - une protéine dont la forme anormale est responsable de la transmission de la maladie - qui détruit les neurones.

Des extraits d’hypophyses contaminées ont ainsi été transmis aux receveurs. Bien que ce traitement ait donc cessé depuis près de trente ans, des cas de MCJ iatrogènes (dus à un traitement) continuent d’émerger aujourd’hui encore en raison de la longue période d’incubation des infections par prions chez l’homme qui peut dépasser 50 ans.

C’est en analysant le cerveau post-mortem de huit de ces patients décédés de MCJ iatrogènes, âgés de 36 à 51 ans, que les chercheurs britanniques ont fait cette découverte inquiétante. En plus du prion, ils ont vu apparaître dans leur microscope des agrégats de peptides bêta-amyloïdes, signature typique dans la maladie d’Alzheimer.

Selon cette étude, ces jeunes patients, non porteurs de la forme génétique de la maladie d’Alzheimer – ce qui aurait pu expliquer la présence précoce de ces plaques - pourraient bien avoir été contaminés par le traitement extrait d’hypophyse humaine, tout comme ils l’ont été par le prion. Reste à présent à comprendre quels mécanismes sont à l’œuvre et si on peut trouver ce phénomène de propagation à partir d’autres fluides biologiques ou d’autres produits d’origine humaine. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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