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Des hôpitaux marseillais mettent la RFID en tube
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Les étiquettes électroniques sont plus résistantes aux températures extrêmes que les codes barres. Cette caractéristique a retenu l'attention de quatre hôpitaux marseillais, qui ont retenu la technologie RFID pour leurs tubes d'analyse médicale. Après la grande distribution et la logistique, les étiquettes électroniques à communication radio ou RFID (Radio Frequency Identification) séduisent le secteur de la santé. Des hôpitaux marseillais - La Timone, l'Hôpital Nord, La Conception et l'institut Paoli Calmettes - les ont adoptées, après deux ans de tests, pour l'identification de leurs échantillons biologiques.
Les quatre établissements intègrent les étiquettes depuis le début de l'année ; ils les insèrent dans les capuchons de leurs tubes d'échantillons de tissus humains. Ces tubes sont utilisés par leurs laboratoires à des fins de recherche médicale. Auparavant, les chercheurs avaient recours aux codes barres ou au marquage manuel pour identifier les tubes. Ces deux techniques résistaient cependant mal aux rudes conditions de stockage des prélèvements biologiques. Les tubes peuvent être baignés dans de l'azote liquide à une température de -196° Celsius. Lors des analyses, la température peut même augmenter de 125° en quelques secondes.
Les étiquettes électroniques supportent, quant à elle, parfaitement ces traitements. «Elles nous permettent de gérer les échantillons biologiques de manière plus sécurisée et plus fiable, afin d'éliminer les pertes de temps et d'augmenter la disponibilité et la fiabilité des données liées à chaque échantillon», explique le docteur Christian Chabannon, responsable du centre de thérapie cellulaire de l'institut Paoli Calmettes, à l'origine de cette initiative.
Les tubes mesurent moins d'un centimètre de diamètre, pour 3 à 5 centimètres de hauteur. Les "tags" ou puces RFID, dont le diamètre est de 8,9 mm, fonctionnent à la fréquence de 13,56 Mhz et disposent de 2 Ko de mémoire. Chacune intègre un numéro d'identification unique non modifiable de 64 bits. Le reste de la mémoire est consacré au stockage des informations relatives au contenu du tube ; données que les chercheurs peuvent modifier.
Pour lire les puces, les tubes doivent être tenus à 3 cm de distance de lecteurs à main. Ils peuvent aussi être posés sur une station de base, capable de scanner en une fois une centaine de tubes rangés en "rack". Il est alors possible d'identifier et de positionner chaque tube, car ces équipements de mesure sont reliés à un PC équipé d'une application spécifique.
Les puces et les lecteurs sont fournis par la société française Tagsys, spécialisée dans les technologies RFID. Elle sous-traite la fabrication à plusieurs fournisseurs, dont Texas Instrument, Infineon ou ST Microelectronics. Le logiciel de gestion a quant à lui été développé par Cybernétix, une entreprise marseillaise de robotique et automatisation. «La prochaine étape sera de fournir des tubes intégrant déjà les étiquettes RFID», explique Olivier Burah, directeur de Tagsys/
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