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Hommes et virus se liguent contre les bactéries
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Pour venir à bout des bactéries résistantes aux antibiotiques, les virus pourraient être appelés en renfort. Lors du centième congrès de la Société américaine de microbiologie, qui se tient actuellement à Los Angeles, Paul Gulig et ses collègues ont présenté leurs travaux préliminaires sur l'utilisation des bactériophages comme agents thérapeutiques. Chez la souris, il semble que ces virus, qui ne s'attaquent qu'aux bactéries, soient capables de réduire l'infection par Vibrio vulnificus, responsable dans certains cas de septicémies foudroyantes. Ce pathogène marin peut envahir l'organisme humain en passant directement par une plaie ou en se servant de fruits de mer ou de poissons crus comme vecteurs. Or, s'il provoque la plupart du temps des gastro-entérites, il est susceptible d'entraîner un choc septique chez les personnes prédisposées, notamment celles souffrant d'une maladie du foie. Pour tester la capacité des bactériophages à le contrer, les scientifiques de l'Ecole de Médecine de l'université de Floride ont injecté la bactérie sous la peau de souris modèles. Si rien n'est fait, les animaux meurent en vingt-quatre heures. En revanche, si les virus sont administrés tout de suite après l'injection, la morbidité et la mortalité des animaux décroissent et les lésions de la peau disparaissent. "Les phages lytiques entrent dans la bactérie, s'y multiplient, ressortent en entraînant la mort de la cellule pour ensuite en infecter d'autres, ont expliqué les chercheurs. De cette manière, un traitement par les bactériophages se répand dans l'organisme, contrairement aux antibiotiques qui disparaissent une fois donnés au patient ."Une seconde série d'essais a ensuite été réalisée avec une lignée de virus n'envahissant les bactéries qu'en milieu salé. "Evidemment, ces phages n'ont pas protégé les souris, à l'inverse de ceux qui peuvent évoluer dans un milieu similaire à la physiologie des mammifères, ont indiqué les chercheurs. Nous allons maintenant examiner si l'on peut retarder le traitement et quelles sont les doses minimales de virus à utiliser." Selon eux, ces résultats démontrent que le principe d'une "thérapie phagique" pourrait être envisagé contre d'autres pathologies.
Infoscience :
http://www.infoscience.fr/articles/articles_aff.php3?Ref=451
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- Publié dans : Médecine
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