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Hépatocarcinome : le lenvatinib bientôt en première ligne
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L'administration américaine de santé (Food and Drug Administration) a donné son feu vert pour l’utilisation en première ligne de l’inhibiteur de tyrosine kinases lenvatinib (Lenvima, Eisai), administré par voie orale, dans le traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) non opérable.
Le lenvatinib est déjà utilisé dans le traitement du carcinome thyroïdien, localement avancé ou métastatique, réfractaire à l’iode radioactif et progressif. Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a émis un avis favorable pour étendre l’indication au traitement du CHC avancé ou non résécable.
L’autorisation de la FDA s’est appuyée sur les résultats de l’étude de phase 3 REFLECT, qui a comparé l’efficacité et la sécurité du lenvatinib et du sorafenib, un autre inhibiteur de protéine kinases utilisé dans le traitement du CHC. L’essai a inclus 954 patients avec un CHC métastatique ou non opérable. Les patients ont été randomisés pour recevoir, par voie orale, une dose quotidienne de 8 mg ou 12 mg de lenvatinib ou 400 mg de sorafenib, deux fois par jour.
L’essai a rapporté une médiane de survie globale de 13,6 mois chez les patients sous lenvatinib, contre 12,3 mois chez ceux sous sorafenib. Pour ce critère principal d’évaluation, les résultats soulignent la non infériorité du lenvatinib par rapport au sorafenib. Concernant la survie sans progression, la médiane est de 7,3 mois dans le groupe sous lenvatinib, contre 3,6 mois sous sorafenib.
Selon l’évaluation de la réponse tumorale par les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors), le taux de réponse global est apparu plus élevé avec le lenvatinib comparativement au sorafenib (41 % contre 12 %). Les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients traités par lenvatinib sont les suivants : hypertension, baisse de l’appétit, fatigue, diarrhée, arthralgie/myalgie, perte de poids, protéinurie, dysphonie, hémorragie, hypothyroïdie et nausée.
Lors de la présentation des résultats au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) de 2017, le sorafenib était le seul traitement permettant de prolonger la survie globale chez les patients atteints de CHC avancé. En dix ans, quatre autres essais de phase 3 avaient échoué à démontrer une non-infériorité ou une supériorité avec d’autres molécules sur ce critère d’évaluation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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