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Haut débit en France : l'état de lieux

Jean-Michel Hubert, le président de l'ART a fait le point sur le haut débit en France lors du Colloque de l'association des maires de grandes villes. Fin mars 2002, l'AFA recensait 7,7 millions d'abonnés à Internet sur le marché résidentiel, dont 734 500 abonnés à haut débit, soit 9,5 % de l'ensemble des abonnés résidentiels. En 2001, le nombre d'abonnés haut débit à triplé, passant d'environ 200 000 à 600 000 abonnés. Le chiffre d'affaires des opérateurs autorisés sur le segment du haut débit est passé, quant à lui, de 59 millions d'euros à 185 millions d'euros. Les utilisateurs passent au haut débit pour le confort d'utilisation qu'il procure (rapidité de navigation et de téléchargement, connexion permanente) et l'attractivité des tarifs. Le développement du haut débit s'effectue à la fois par le câble et par l'ADSL. L'évolution du nombre d'abonnés ADSL (de 70 000 à 400 000 abonnés) est supérieure à celle du câble dont le nombre d'abonnés à Internet, en hausse de 50 % en 2001, est d'environ 200 000 fin décembre 2001, selon l'Aform. La France se situe plutôt dans la moyenne pour le développement du haut débit par rapport à ses voisins européens. Fin 2001, elle enregistre un taux d'équipement supérieur à celui du Royaume-Uni et de l'Italie, mais inférieur à l'Allemagne. Jean-Michel Hubert a également rappelé que le déploiement des solutions pour développer le haut débit sur l'ensemble du territoire sera nécessairement progressif, compte tenu des investissements à réaliser et des difficultés techniques pouvant apparaître, notamment dans le cadre du dégroupage. Les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer pour le développement du haut débit. Elles vont devoir sensibiliser le public en développant des services ou en favorisant la promotion des usages. Elles peuvent aussi agir sur la demande. En tant qu'utilisateurs de services de télécommunications, elles peuvent faire jouer la masse critique de la commande publique. Enfin, elles peuvent agir sur l'offre, essentiellement par deux voies : en favorisant l'arrivée et le déploiement d'opérateurs sur leur territoire, en établissant un réseau indépendant pour satisfaire les besoins propres d'une collectivité. Selon Jean-Michel Hubert, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l'objectif du haut débit pour tous, sur l'ensemble du territoire. Le succès du haut débit repose sur plusieurs facteurs : la diversité et la complémentarité des voies d'accès, le développement des services et des usages, l'articulation harmonieuse entre le mouvement du marché et l'intervention publique. En conclusion, l'une des difficultés majeures sur ce marché est de parvenir à concilier, avec des outils juridiques adaptés, les objectifs d'aménagement du territoire et le développement d'un marché, en tenant compte des contraintes techniques et économiques inhérentes au secteur des télécommunications. L'ART fera des propositions pour améliorer le dispositif. Le Gouvernement et le Parlement devront en définir les orientations.

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