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H5N1 : réponse immunitaire "encourageante" d'un prototype de vaccin
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Un vaccin-prototype contre le virus H5N1, développé par le laboratoire français Sanofi-Pasteur, a entraîné une réponse immunitaire "encourageante" à différentes doses, tout en étant bien toléré, selon une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet. Le candidat-vaccin dirigé contre une souche du virus H5N1 isolée en 2004 chez un Vietnamien est dit "pré-pandémique", car la souche susceptible de déclencher une pandémie humaine de grippe n'est pas connue.
Lors d'un essai conduit en France, deux injections espacées de trois semaines ont été administrées à 300 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 40 ans. Il s'agit d'un essai de phase I, la première d'une série de trois nécessaires avant commercialisation. Six différentes formulations ont été testées. L'injection de deux doses de 30 microgrammes d'hémagglutinine, une protéine de l'enveloppe virale, avec l'hydroxyde d'aluminium comme adjuvant, a entraîné une réaction immunitaire significative chez les deux-tiers des 50 patients ayant reçu cette formulation. Plus de 40 % des 200 participants ayant reçu des doses plus faibles (7,5 ou 15 microgrammes), avec ou sans adjuvant, présentaient aussi une réaction immunitaire (production de suffisamment d'anticorps contre l'hémagglutinine virale), qui est jugée "encourageante" par Jean-Louis Bresson (Hôpital Necker-Enfants malades à Paris) et son équipe.
Lors d'un autre essai conduit par Sanofi-Pasteur aux USA, une réaction immunitaire suffisante avait été relevée après administration de doses massives (deux fois 90 microgrammes), selon des résultats publiés fin mars.
Les vaccins contre la grippe saisonnière protègent contre trois différents virus en administrant une dose unique de 15 microgrammes pour chacun d'eux (soit 45 microgrammes au total). A ce dosage, 300 millions de vaccins contre la grippe saisonnière sont produits chaque année dans le monde.
Pour réussir à vacciner une large partie de la population mondiale en cas de pandémie, les scientifiques espèrent réduire au maximum le dosage de chaque vaccin, mais les premiers essais tendent à montrer qu'il faut au contraire forcer la dose (avec 2 injections notamment) pour entraîner une réaction immunitaire suffisante. "Pour la santé publique, le défi posé par une grippe pandémique sera différent de celui d'une grippe saisonnière", relèvent le Pr Bresson et ses collègues.
Plutôt que d'entraîner une réponse immunitaire optimale, il "s'agira alors d'immuniser le maximum de personnes pour les protéger contre la mortalité et les formes graves de la maladie", ajoutent-ils dans Lancet, précisant qu'on ignore encore quelle concentration d'anticorps est nécessaire pour atteindre ce niveau de protection.
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- Publié dans : Médecine
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