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La grippe aviaire pourrait être plus fréquente qu'on le croit chez l'homme mais aussi moins meurtrière
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Une note d'espoir alors que les cas humains de grippe aviaire se multiplient en Turquie : il est probable que de nombreuses personnes qui contractent la maladie ne sont pas gravement affectées et recouvrent rapidement la santé, montre une nouvelle étude. L'étude menée au Vietnam, dont les résultats provisoires sont publiés dans la revue "Archives of Internal Medicine", suggère que le virus de la grippe aviaire est plus répandu qu'on ne le pense. Mais il est probable qu'il ne tue pas la moitié des malades, une crainte basée sur les seuls cas confirmés officiellement.
"Les résultats suggèrent que les symptômes sont le plus souvent relativement bénins et qu'un contact étroit est nécessaire pour une transmission à l'homme", souligne le Dr Anna Thorson, de l'université Karolinska de Stockholm, qui a participé à l'étude. Celle-ci a porté sur 45.476 Vietnamiens sélectionnés au hasard dans une région rurale où la grippe aviaire est endémique dans les élevages de volailles, la province de Ha Tay (Nord). Plus de 80 % vivaient dans des foyers possédant des volailles et un quart dans des foyers signalant des oiseaux morts ou malades. Au total, 8.149 personnes ont déclaré avoir été victimes d'une maladie de type grippal avec fièvre et toux, et ceux qui étaient en contact direct avec les volailles mortes ou malades avaient 73 % plus de probabilités d'avoir connu ces symptômes. Selon les chercheurs, entre 650 et 750 de ces affections pourraient être attribuées au contact direct avec des oiseaux morts ou malades. Si ces maladies de type grippal ont contraint la plupart des patients à ne pas aller au travail ou à l'école, elles étaient essentiellement bénignes et n'ont duré qu'environ trois jours.
Par comparaison, la plupart des quelque 140 cas humains liés à la grippe aviaire signalés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis janvier 2004 étaient graves, tuant plus de la moitié des patients. Les auteurs de l'étude avertissent toutefois que faute d'analyse sanguine, les résultats ne peuvent être qu'indicatifs et sont loin d'être définitifs. Les chercheurs n'ont pas établi si les oiseaux morts et malades signalés dans l'étude avaient été victimes de la souche mortelle H5N1, ni si ce virus était à l'origine des cas humains étudiés. Mais c'est l'hypothèse la plus probable, estime le Dr Thorson.
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- Publié dans : Médecine
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