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Greffes : un rein de porc transplanté pour la première fois sur un patient vivant

C’est une nouvelle avancée scientifique majeure. Pour la première fois, des chirurgiens américains ont transplanté un rein de porc génétiquement modifié sur un patient vivant, s’est félicité jeudi 21 mars le Massachusetts General Hospital, à Boston, aux Etats-Unis. La technique, qui avait déjà porté ses fruits sur des humains en état de mort cérébrale, serait donc également viable sur une personne vivante. Cette prouesse pourrait être une première solution à la pénurie chronique de dons d’organes aux Etats-Unis comme en France.

Le patient, âgé de 62 ans, « se remet bien » de l’opération ayant eu lieu il y a quelques jours, a déclaré dans un communiqué l’établissement hospitalier. Les médecins « m’ont minutieusement expliqué les pour et les contre de la procédure », a déclaré le patient, Richard Slayman, cité dans le communiqué. « J’ai vu cela comme un moyen non seulement de m’aider moi, mais aussi de donner de l’espoir à des milliers de personnes qui ont besoin d’une greffe pour survivre ».

Le domaine des xénogreffes – transplantations d’organes d’animaux sur des humains – avance à grande vitesse ces dernières années. Les organes de porc, génétiquement modifiés afin d’amoindrir le risque de rejet, sont particulièrement plébiscités pour leur taille comparable aux nôtres. En août dernier, le rein d’un porc génétiquement modifié transplanté sur un homme de 57 ans en état de mort cérébrale qui avait fait don de son corps à la science, avait fonctionné pendant 32 jours consécutifs, un record. Des patients vivants ont également déjà reçu une greffe de cœur d’un porc génétiquement modifié, mais sont ensuite décédés.

Aux Etats-Unis, la pénurie de dons d’organes est telle que plus de 100 000 personnes attendent actuellement une greffe. En février 2023, des députés du Massachusetts avaient émis une proposition choc pour y pallier : accorder une libération anticipée aux détenus qui effectueraient un don d’organe. En France aussi, on peine à mobiliser les foules : seules 27,9 personnes par million d’habitants sont volontaires pour donner leurs organes à leur mort, contre 48,9 en Espagne, leader mondial du don d’organes. Chaque jour dans l’Hexagone, 21 nouvelles inscriptions viennent s’ajouter sur la liste d’attente pour 15 greffes réalisées. Et 500 personnes meurent chaque année, faute de greffe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MGH

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