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La greffe de selle : nouvel espoir thérapeutique contre la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se manifeste par la destruction de certains neurones du cerveau et par l’accumulation d’amas protéiques toxiques pour les cellules nerveuses produisant la dopamine, ce qui entraîne les signes typiques de l’affection. Cette pathologie neurodégénérative induit des symptômes moteurs comme des problèmes d’équilibre, de rigidité et de tremblements. À un stade précoce de la maladie, les amas de protéines se formeraient dans la paroi intestinale. Ils atteignent ensuite les cellules cérébrales via le nerf vague, qui relie l’intestin et le cerveau. D’après différentes recherches, les patients touchés par la maladie de Parkinson présentent souvent un microbiome altéré ainsi qu’une barrière intestinale perturbée en comparaison à la population en bonne santé.

En partant de ce constat, le service de neurologie de l'hôpital universitaire de Gand (Belgique), l'université de Gand et une équipe du VIB-UGent Center for Inflammation Research ont étudié l’impact d’une transplantation de microbiote fécal (FMT) avec des bactéries intestinales saines sur l'évolution des symptômes de la maladie de Parkinson. Les patients ont été suivis pendant un an.

Pour les besoins de l’étude, l’équipe de recherche a recruté des participants touchés à un stade précoce par la maladie de Parkinson ainsi que des donneurs sains qui ont fait don de leurs selles à la Gentse Stoelgangbank. Les volontaires atteints par l’affection neurodégénérative ont reçu les selles par le biais d’un tube inséré par le nez et avancé dans l'intestin grêle, afin d'y administrer directement le mélange.

Les scientifiques ont observé une amélioration des symptômes moteurs, notamment entre le sixième et le douzième mois après la transplantation. « Nos résultats sont vraiment encourageants (…) Après douze mois, les participants qui ont reçu la transplantation de selles d'un donneur sain ont montré une amélioration significative de leur score moteur, la mesure la plus importante des symptômes de la maladie de Parkinson », a noté le Docteur Arnout Bruggeman, premier auteur de l’étude et chercheur au VIB-UGent-UZ Gent. De futures recherches sont nécessaires, afin de déterminer si cette prise en charge permet aussi de ralentir l’évolution de la pathologie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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