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De grandes quantités d'eau glacée affleurent sous la surface de Mars
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De grandes quantités d'eau glacée sont présentes dans le sous-sol de la planète Mars, selon des observations réalisées par la sonde américaine Mars Odyssey, qui incitent à l'envoi sur la planète rouge de nouveaux engins pour y explorer la possibilité d'une vie passée. "La glace détectée en sous-sol par Odyssey pourrait ne représenter que la pointe d'un iceberg gelé en profondeur", a estimé l'astronome Jim Bell, de Cornell University à New York, dans une mise en perspective des résultats publiés le 31 mai dans la revue Science. Cette découverte pourrait servir à guider la sélection de futurs sites où iront se poser de nouveaux engins d'exploration de Mars, à la recherche de traces de vie sur cette planète", estiment les astronomes auteurs des travaux. Ces données, les premières collectées par les trois principaux instruments de la sonde, sont résumées dans trois études publiées par Science. Les cartes établies indiquent que la plus forte concentration de glace serait située entre 30 et 60 centimètres sous la surface de Mars, dans des régions situées aux pôles. Les données "suggèrent que 20 à 35% du poids des couches contenant de la glace est constitué de glace", précisent les chercheurs. Si les observations étaient confirmées, elles permettrait de répondre à une question que se posent depuis des années les spécialistes de la planète rouge : à quel endroit est stockée l'eau dont les astronomes ont détecté des traces lors des premières études de la surface de Mars. "Les résultats, après seulement un mois d'observation (par la sonde Odyssey) sont impressionnants", s'est encore enthousiasmé l'astronome Bell. Mars Odyssey, lancée en avril 2001, est dotée de trois instruments qui ont permis ces observations. Le premier est un spectrographe à rayons gamma (GRS) capable de détecter la présence de 20 éléments chimiques de base (carbone, silicium, fer, magnésium, etc.). Il comprend un détecteur de neutrons à haute énergie décelant la présence d'eau et de glace sur Mars, jusqu'à un mètre de profondeur. Ce GRS était déjà à bord de la sonde Mars Observer mais avait cessé de fonctionner seulement trois jours avant l'entrée de la sonde dans l'orbite de Mars en 1993. "De nombreux spécialistes de Mars attendaient ces données depuis plus de 15 ans", a rappelé le professeur Bell. La sonde comporte également un système d'imagerie thermale (THEMIS) consistant en une caméra filmant Mars dans la partie visible et infrarouge du spectre lumineux, afin de déterminer la distribution des minéraux à la surface de la planète. Enfin, un spectrographe à particules énergétiques (MARIE) permet d'analyser la nature des radiations présentes dans l'environnement martien et qui pourraient présenter un danger pour l'homme en cas de futures missions habitées. D'un coût de 297 millions de dollars, cette mission - baptisée en hommage au livre de Arthur C. Clarke et du film de Stanley Kubrick "2001 Odyssée de l'espace" - est considérée comme la reprise de l'exploration de Mars pour la NASA. La sonde est la première du nouveau programme d'exploration planétaire mis en place, après l'échec des sondes Mars Climate Orbiter et Mars Polar Lander qui s'étaient écrasées sur la planète rouge en 1999.
Mars Odyssey :
http://mars.jpl.nasa.gov/odyssey/newsroom/pressreleases/20020528a.html
Science du 31-05-2002 : http://www.sciencemag.org
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