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La Grande Bretagne veut diminuer de moitié ses émissions de CO2 d'ici 2025

Le gouvernement anglais veut diminuer les rejets carbone de 50 % à l’horizon 2025 par rapport aux niveaux de 1990. Considérable, l’effort est prévu dans le quatrième « budget carbone », qui couvre la période 2023-2027, et serait même poursuivi dans les décennies suivantes avec une baisse de 60 % d’ici 2030 et de 80 % en 2050. Des pourcentages qu’aucune autre puissance occidentale n’a encore osé viser…

On le sait, le Premier ministre David Cameron et ses troupes n’ont jamais fait mystère de leur volonté de donner une nouvelle impulsion en matière de lutte contre le changement climatique, l’un de leurs principaux chevaux de bataille depuis les élections législatives de mai 2010. L’instauration fin mars d’une taxe carbone y participe directement, aussi sûrement qu’elle rend encore plus hypothétique celle d’une contribution européenne que Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi appellent de leurs voeux depuis l’an dernier, en sachant très bien qu’une telle mesure suppose l’approbation unanime des Vingt-Sept et que certains États membres auraient un intérêt économique à court terme limité à donner leur aval.

La concrétisation des nouveaux objectifs définis par Londres, salués par le WWF Grande-Bretagne, selon lequel ils sont la preuve de son intention de conquérir le leadership mondial sur le plan de la lutte contre la montée des températures [mais qui a tout de même rappelé qu'il s'agit des minimums recommandés par le Committee on Climate Change (CCC) ], passe naturellement par des réformes écologiques majeures.

Un vaste verdissement qui suppose un appui politique indéfectible et qui sera sans doute aussi tributaire des impératifs économiques, étant entendu que les traces laissées par la crise financière de 2008 sont encore loin d’avoir été complètement effacées. L’inauguration en septembre de la première tranche du parc du Thanet, au large de la côte est du pays, et celle à venir du London Array attestent néanmoins d’une exploitation accrue du potentiel britannique en termes d’éolien marin, qui est, il est vrai, le plus important d’Europe, et plus largement d’un véritable effort d’éco-responsabilisation énergétique. Que M. Cameron change d’avis concernant l’exploitation des gaz de schiste, en très bonne voie outre-Manche, et le bonheur des défenseurs de l’environnement sera complet…

Zegreenweb

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