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Le grand come-back du véhicule électrique
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Après un premier départ raté, le véhicule électrique (bus, camion, voiture ou scooter) est en passe de s'imposer. Parmi les raisons de ce retour en force, autant la lutte contre la dégradation de l'environnement que la mise au point de technologies de plus en plus performantes. L'Union Européenne elle-même a édicté une série de normes qui s'imposent désormais à toute l'industrie des moteurs automobiles : si Euro 1, applicable en 1993, fixait une limite de 4,9 g/kWh de CO, Euro 3, entrée en vigueur en 2002, a abaissé le plafond à 2,1 g/kWh et Euro 4, attendue pour 2005, l'abaissera à 1,5. Soit une division par trois du niveau admis en dix ans. Dans le même ordre d'idée, la loi sur l'air passée en 1996 prévoit que l'Etat, les établissements publics, les entreprises nationales et les collectivités devront, lors du renouvellement de leur parc, acquérir ou utiliser au minimum 20 % de véhicules utilisant l'électricité, le GPL ou le GNV si leur flotte est supérieure à 20 véhicules. Soit un véhicule sur cinq. Parallèlement, des restrictions de circulation proportionnelles au degré de pollution entrent en vigueur, notamment dans les centre-villes. Enfin, outre diverses aides prévues pour aider l'entrepreneur ou le particulier décidé à acquérir un véhicule électrique, de multiples initiatives se mettent en place (location longue durée, assistance batterie, service de recharge) afin que s'impose l'électricité dans la mobilité de demain. D'ores-et-déjà, on compte 7 500 voitures et camionnettes et 2 500 scooters électriques en France. C'est ridiculement peu mais la Poste qui en possède 600 projette d'en acquérir le double ou le triple prochainement. EDF qui en possède 1 500 se prépare à en commander 3 000. Mais les expériences vont bon train dans les entreprises comme dans les collectivités locales. A la Rochelle, ce sont des véhicules électriques de 1 à 3 tonnes qui se chargent de livrer les colis que leur remettent les transporteurs routiers à raison de 200 livraisons par jour. La RATP a aidé à la mise au point de Mobicité, petit transport urbain électrique qui a notamment été expérimenté sur la Foire de Lyon. Enfin, de plus en plus de villes s'y mettent : Bordeaux, Amiens, Toulon etc. En fait, la filière doit surtout ce succès à la volte-face " marketing " d'importance qu'elle a récemment opérée : au lieu de chercher à convaincre en priorité le particulier comme cela fut le cas durant de nombreuses années, tous ceux qui défendent le recours à l'énergie électrique décidèrent de mobiliser désormais le milieu de l'entreprise et celui des collectivités locales. " Un véhicule électrique n'a pas pour objectif de remplacer le thermique " souligne à ce sujet Bernard Guellard, de la direction Transports et Véhicules Electriques d' EDF. Plus cher à l'achat, apparemment moins pratique, il offre en revanche sur la durée des coûts d'exploitation sans rapport avec un thermique, ne serait-ce qu'en raison du prix d'un " plein " (la recharge des batteries au tarif de 0,07 euro/heure) ou de la longévité du moteur (1 million de kilomètres). Quant au problème récurrent de la faible autonomie apparente (80 kilomètres), il sera bientôt réglé avec l'arrivée des batteries lithium polymère développées par la société Batscap (filiale d'EDF et de Bolloré). Mais surtout, devrait intervenir prochainement un accord avec un constructeur automobile afin de lancer la production en série d'un véhicule compétitif. Son prix neuf pourrait alors être divisé par deux.
Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/index.html
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