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Grâce aux microturbines, nos conduites d'eau pourraient générer beaucoup d'électricité

En 2022, une étude menée par des chercheurs du laboratoire national d’Oak Ridge (Tennessee) s’est intéressée de près à cette forme d’hydroélectricité. Les scientifiques avaient estimé que l’installation de systèmes de ce type à travers les États-Unis pourrait fournir 1,4 GW d’électricité sans nécessiter la construction de nouvelles infrastructures importantes, souligne le New Scientist. Autrement dit, cela correspondrait à l’énergie apportée par 450 éoliennes terrestres environ.

Dans le détail, c’est la surpression présente dans les conduites d’eau qui a le potentiel d’être utilisée pour faire tourner des turbines hydroélectriques miniatures, fournissant ainsi une source d’énergie propre. Un dispositif encore sous-utilisé à l’heure actuelle. Des sociétés, dont le Low Impact Hydropower Institute (une organisation environnementale à but non lucratif basée dans le Massachusetts), envisagent la mise en place d’un réseau constitué de petites turbines. Celles-ci permettraient de stocker l’énergie éolienne et solaire.

L’entreprise InPipe Energy, basée dans l’Oregon, a installé trois systèmes de ce type, dont un à l’extérieur de Portland. « Il existe des milliards de kilomètres de pipelines sous pression dans le monde », analyse l’un de ses représentants, Gregg Semler, auprès de l’hebdomadaire. Forte de ce constat, la firme a commencé, dès l’automne dernier, à produire de l’électricité au niveau d’une conduite qui achemine de l’eau potable jusqu’aux habitants du district des services publics municipaux d’East Bay (EBMUD) en Californie.

Selon les éléments dont dispose le magazine scientifique, ce système devrait être en mesure de produire 130000 kWh d’électricité chaque année. Cette source d’énergie sera ensuite utilisée pour alimenter les pompes à eau situées à proximité. Tout excédent d’électricité sera transmis au réseau, afin d’aider le service public amené à atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2030 : l’ambition est de réduire les émissions de dioxyde de carbone du service public d’environ 6 tonnes chaque année. Auprès du même média, Gregg Semler assure qu’un système similaire sera installé à Aurora, dans le Colorado, dès le mois d’avril. Par ailleurs, InPipe serait en discussion avec le gouvernement de la ville de New York sur les moyens de produire de l’électricité à partir de près de 4 milliards de litres d’eau qui s’écoulent chaque jour dans la métropole.

Concrètement, le système InPipe fonctionne sur le même modèle qu’une vanne de pression ordinaire qui va dissiper l’excès de pression de l’eau. Mais au lieu de simplement relâcher cette pression, la technologie d’InPipe va s’en servir pour produire de l’électricité. « Nous ne modifions pas le débit de l’eau, mais nous supprimons la pression », précise Gregg Semler.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

New Scientist

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