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Google lance Chrome, son navigateur internet anti Microsoft
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Quelques semaines après avoir lancé Knol, son encyclopédie collaborative en ligne où les auteurs sont rétribués, Google a lancé, mardi 2 septembre, son nouveau navigateur "Chrome", qu'il annonce comme plus rapide et plus sûr qu'Internet Explorer, développé par Microsoft.
Chrome est téléchargeable dans une version expérimentale (bêta), accessible en 43 langues et dans 122 pays. "Enorme investissement" en gestation depuis deux ans, selon Sundar Pichai, un des vice-présidents du moteur américain, chargé de la gestion des produits, Chrome, en accès gratuit, se veut un outil de développement de l'Internet dans le monde.
Comme l'a souligné l'un des cofondateurs de Google, Larry Page, lors d'une conférence de presse retransmise sur Internet, "nos affaires vont bien s'il y a beaucoup d'utilisations sur Internet qui fonctionnent bien". "Si notre site est plus rapide de 20 %, nous pouvons avoir nettement plus d'utilisations, ce qui a un impact direct sur les revenus", a-t-il encore expliqué.
"Notre espoir, c'est qu'en ajoutant notre voix, nous agrandirons le gâteau plutôt que de manger sur la part de marché d'autres concurrents comme Firefox, un autre navigateur libre de droits avec lequel Google est lié", a souligné M. Pichai.
Le PDG de Google, Eric Schmidt, a reconnu que le lancement de son navigateur internet, Google Chrome, était une «arme défensive» pour empêcher son rival Microsoft de «balkaniser» l'internet en le façonnant à son avantage. Le groupe a reconnu sa "grande dette" envers Firefox - le navigateur de l'entreprise Mozilla - et WebKit d'Apple. Le lancement de Chrome est un défi direct lancé à Microsoft, qui vient de proposer quant à lui la version bêta d'IE8.
Le navigateur pourrait également fournir à Google un nouvel outil pour étudier les habitudes des internautes afin de mieux cibler les pages publicitaires, sources de revenus de Google.
Chrome innove par son dispositif permettant d'isoler la consultation de chaque site, le plantage sur une page Web n'obligeant pas à fermer de façon simultanée toutes les autres pages en cours de consultation. Le navigateur se veut également plus rapide que ses concurrents. En revanche, en l'état actuel, il ne permet pas de gérer les favoris et n'indique pas l'état de chargement de la page.
Certains analystes voient dans Chrome un substitut à Windows. Certes, Chrome apporte des techniques qui permettent de se passer en partie de ce que Windows propose, mais il n'a pas pour rôle de remplacer l'OS.
Ce dernier reste indispensable à l'exploitation des ressources machine et on voit mal quel intérêt Google aurait à s'occuper de cette tâche ingrate. Chrome fait d'ailleurs appel aux fonctions de Windows. Il ne faut pas confondre les niveaux techniques : Chrome, même s'il pousse Windows vers le bas, est un middleware (logiciel qui s'insère entre des applications et un OS).
Au lendemain de la mise en ligne Google Chrome, en version Windows uniquement, le bilan est déjà largement positif. selon Net Applications, spécialisé dans la mesure d'audience Web, Google Chrome aurait d'ores et déjà franchi le 1% de part de marché. Ce qui, rapporté au nombre d'internautes dans le monde qui avoisine 1,2 milliard en 2007, signifierait que le nombre de personnes l'ayant utilisé se monterait à 12 millions.
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