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Les globines s'installent dans le cerveau
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La famille des globines, dont fait partie la très célèbre hémoglobine, vient de s'enrichir d'un troisième larron : la neuroglobine. Exprimée dans le cerveau, cette protéine faciliterait le transport de l'oxygène dans les neurones. Cette découverte, rapportée dans l'hebdomadaire Nature, est le fruit du travail de quatre scientifiques allemands. Les globines représentent une classe de protéines très étudiée. Constituées de porphyrines - pigments naturels formés de carbone et d'azote liés à un atome de fer -, elles sont capables de capturer l'oxygène de façon réversible. Autant dire qu'elles revêtent une grande importance dans les systèmes respiratoires de bon nombre d'espèces vivantes. Jusqu'à maintenant, les scientifiques en connaissaient deux sortes. L'hémoglobine est l'élément principal des globules rouges. Elle transporte et emmagasine l'oxygène dans le sang et participe à la détoxication de l'organisme. La myoglobine, elle, facilite la diffusion de l'oxygène dans les cellules musculaires. En analysant plusieurs bases de données d'ADN humain et murin, Thorsten Burmester, Bettina Weich, Sigrid Reinhardt et Thomas Hankeln de l'université Johannes Gutenberg (Mainz) en ont trouvé une troisième. Ils l'ont rapidement baptisée neuroglobine. Produite principalement dans le cerveau, notamment dans le lobe frontal, le thalamus et le noyau sous-thalamique, elle présente, elle aussi, une très forte affinité avec l'oxygène. "
Infoscience : [http://www.infoscience.fr/">Ces] propriétés sont comparables à celles de la myoglobine des vertébrés, suggérant une fonction similaire dans le cerveau, indiquent les auteurs. L'approvisionnement de ce dernier en oxygène est essentiel : bien qu'il ne représente que 2 % du poids du corps, il consomme, au repos, près de 20 % de l'oxygène disponible." Même si sa concentration cellulaire s'avère assez faible, la neuroglobine aiderait ainsi le transport de l'oxygène du sang vers les tissus neuronaux. Et pourrait aussi avoir un effet protecteur. Les chercheurs remarquent en effet qu'Il suffit d'un peu plus de douze minutes de manque d'oxygène pour provoquer des dégâts moyens dans l'hippocampe. Le même degré de dommage survient, dans le cortex, au bout de dix-neuf minutes. Or, l'expression de la neuroglobine se révèle quatre fois moindre dans l'hippocampe que dans le cortex. Les médecins tiennent peut-être là le premier jalon des futurs traitements préventifs de l'ischémie. Infoscience : [http://www.infoscience.fr/
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- Publié dans : Médecine
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