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Les glaces polaires fondent à vitesse accélérée

Selon une longue étude financée par la Nasa, les glaces du Groenland et de l'Antarctique fondraient de plus en plus vite chaque année. Un rythme qui pourrait accélérer la montée du niveau des océans.

La fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique subit une inquiétante accélération. C'est ce que révèle une étude financée par la Nasa et publiée le 8 Mars 2011 dans la revue Geophysical Research Letters. Pendant 18 ans, les chercheurs ont collecté et comparé des observations et mesures satellitaires pour examiner les changements de masse des glaces polaires. Des recherches dont les résultats laissent penser que celles-ci pourraient devenir le principal contributeur à la montée des océans.

En 2006, le Groenland et l'Antarctique auraient perdu au total près de 475 milliards de tonnes de glace. C'est bien plus que les 402 milliards de tonnes perdues par les glaciers de montagnes cette même année. Depuis 1992, la fonte arctique et antarctique aurait ainsi augmenté d'en moyenne 36,3 milliards de tonnes par an. Une accélération trois fois supérieure à celle des autres glaciers. "Le Groenland et l'Antarctique contiennent beaucoup plus de glace que les montagnes. Il n'est donc pas surprenant que la calotte glaciaire contribue davantage à la future montée des océans", a indiqué le principal auteur de l'étude Eric Rignot, chercheur au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.

En effet si ces rythmes de fonte se maintiennent durant les quatre prochaines décennies, l'augmentation du niveau des mers pourrait être beaucoup plus précoce que ne le projettent les prévisions et celle-ci pourrait atteindre 15 centimètres d'ici 2050. Additionnée à la montée de 8 centimètres prévue par les modèles actuels et aux 9 centimètres issus de la dilatation thermique des eaux, le niveau des océans s'élèveraient alors de 32 centimètres d'ici 40 ans. "Si les tendances actuelles persistent, les niveaux de la mer vont probablement être nettement plus élevés que ceux projetés par le Groupe intergouvernemental d'experts de l'Onu sur l'évolution du climat (Giec) en 2007", a confirmé Eric Rignot.

Maxisciences

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