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Le génome du moustique livre enfin ses secrets…

A l'issue de plus de 10 années de recherches, un consortium international vient de publier le séquençage de l’ADN de 16 espèces de moustiques, vecteurs du paludisme. "Ces résultats permettront d’améliorer les stratégies de lutte antivectorielle, incontournables pour contrôler la transmission de la maladie en l’absence de vaccin", commentent les auteurs de l'étude.

Le paludisme, qui entraîne environ 800 000 décès par an, principalement en Afrique subsaharienne, est une maladie provoquée par des parasites de type Plasmodium transmis à l'homme par des piqûres de moustiques du genre Anopheles. On connaît actuellement 450 espèces d'Anopheles, et parmi elles, seule une douzaine est responsable de la plupart des transmissions de la maladie à l’homme.

Ce consortium de chercheurs a étudié des spécimens d’anophèles provenant de nombreuses régions du monde : Afrique, Asie, Asie Mineure, Amérique centrale et Océanie. En utilisant des techniques avancées de séquençage et de nouvelles méthodes d'analyse de séquences et de comparaison de génomes, ils sont parvenus à séquencer le génome complet de 16 nouvelles espèces d’anophèles. Ce vaste travail a permis de découvrir que les génomes séquencés présentent de grande disparités : ils comptent entre 10.000 et 16.000 gènes par espèce et leur taille varie entre 135 et 275 millions de paires de bases.

Leurs premiers résultats montrent également que certains gènes acquis au cours de l'évolution et impliqués dans la perception des odeurs, permettraient d'expliquer le comportement "anthropophile" (le fait qu'un organisme vive au contact de l'homme ou dans des lieux qu'il fréquente) de ces moustiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

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