Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Le gène PPAR-? comme cible thérapeutique dans la rétinopathie diabétique
- Tweeter
-
-
0 avis :
Parmi les complications microvasculaires du diabète sucré, la rétinopathie diabétique touche la plupart des diabétiques de type I et près de 60 % des diabétiques de type II et représente une des principales causes de cécité acquise chez l’adulte. Les modifications physiologiques et biochimiques au niveau de la rétine précèdent de plusieurs années l’apparition des signes cliniques, dont la sévérité varie selon les patients.
Plusieurs phénomènes impliqués dans la pathogenèse des complications micro- et macrovasculaires du diabète sucré ont pu être élucidés au cours des dernières années : la glycation des produits terminaux, le stress oxydant, l’angiogenèse et l’inflammation chronique. Dans le cas de la rétinopathie, l’importance de l’inflammation chronique et de la neurodégénération a été clairement démontrée.
Des études biochimiques, génétiques et fonctionnelles ont mis en évidence le rôle clé du Peroxisome Proliferator-Activated Receptor-gamma (PPAR-?) dans la pathogenèse de rétinopathie diabétique. Cette protéine est un récepteur nucléaire qui agit comme un facteur de transcription pléiotrope, dont l’activité transcriptionnelle peut être modulée soit par des changements de conformation, soit par sa liaison à différents ligands. L’influence de PPAR-? sur le métabolisme du glucose, sur l’angiogenèse, sur le processus inflammatoire et sur l’apoptose des cellules rétiniennes et endothéliales a ainsi été établie. De même, des variants nucléotidiques ont été mis en évidence au sein du gène PPAR-? chez les sujets diabétiques, présentant ou non des signes cliniques de rétinopathie.
L’ensemble de ces résultats montre que le gène PPAR-? est une cible très intéressante dans le cadre du traitement de la rétinopathie diabétique. L’utilisation de ligands de PPAR-? permet de moduler l’action de PPAR-? dans le développement de la rétinopathie. De tels ligands sont extraits à partir de plantes médicinales. Ils pourraient être utilisés dans la prévention et le traitement, en association avec les traitements classiques, de la rétinopathie diabétique. Cependant, la sécurité et l’efficacité de ces molécules restent à évaluer par des essais pré-cliniques et cliniques.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Des bactéries artificielles recyclent le CO2 des déchets en produits chimiques
Des scientifiques américains de la Northwestern University ont utilisé des bactéries pour décomposer le dioxyde de carbone (CO2) rejeté afin de créer des produits chimiques industriels bénéfiques. ...
Un complexe moléculaire propre aux femmes les expose aux maladies auto-immunes
Sclérose en plaques, diabète de type 1, lupus… sont des maladies auto-immunes. Ces maladies sont caractérisées par l’attaque des cellules saines du corps par le système immunitaire. Elles sont aussi ...
Un médicament contre la polyarthrite pourrait transformer la prise en charge du diabète de type 1
Un essai clinique mondial, mené par une équipe du St Vincent’s Institute (SVI) of Medical Research (Melbourne), offre un nouvel espoir pour le diabète de type 1, un médicament couramment prescrit ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 311
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :