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Un gène humain introduit dans un fœtus de singe entraîne une augmentation de la taille du cerveau
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Des chercheurs de l’Institut Max Planck de biologie cellulaire moléculaire et de génétique d’Allemagne et de l’Institut central des animaux d’expérimentation du Japon ont inséré ARHGAP11B, un gène humain particulier, dans le fœtus d’un singe ouistiti typique, permettant au néocortex de son cerveau de se développer.
Les singes sont souvent utilisés par les chercheurs pour réaliser des expériences scientifiques à la limite de l’éthique. Cependant, les singes ne sont pas les seuls animaux utilisés dans les laboratoires. En 2015, Wieland Hunter, le fondateur de l’Institut Max Planck, avait déjà introduit le même gène dans des souris. À l’époque, la fonction spécifique de ARHGAP11B était encore largement inconnue. De plus, l’effet qu’il aurait sur les rongeurs n’était pas clair. La seule chose que les scientifiques savaient à l’époque, c’est que le gène était en quelque sorte lié à la taille du néocortex humain.
En voyant une telle expérience, il n’est pas étonnant de penser à la trilogie "La Planète des Singes", dont le dernier opus remonte à 2017. En effet, l’intrigue du film repose sur une expérience qui vise à rendre des singes plus humains et plus intelligents. Concernant La Planète des Singes, Disney préparerait déjà un nouveau remake.
Grâce au gène ARHGAP11B, les scientifiques ont découvert que le cerveau des primates est rapidement devenu plus humain en développant des néocortex plus grands et plus avancés (la zone qui contrôle la cognition et le langage). Selon les images publiées dans la revue Science, le cerveau modifié des singes a presque doublé de taille après presque 100 jours de gestation.
Les scientifiques ne veulent pour l’instant pas continuer l’expérience. Hunter a déclaré « compte tenu des conséquences imprévisibles potentielles sur les fonctions cérébrales postnatales, nous avons considéré qu’il était indispensable – et obligatoire d’un point de vue éthique – de déterminer d’abord les effets de l’ARHGAP11B sur le développement du néocortex du ouistiti. ». Les analyses ont donc été limitées à des fœtus, car l’expression du gène spécifique à l’Homme affecterait le développement du néocortex chez le ouistiti.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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