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Gamma-sarcoglycanopathie : résultats encourageants dans un essai de phase I
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Les résultats de l’essai de thérapie génique de phase I pour la gamma-sarcoglycanopathie, une maladie neuromusculaire rare, ont été publiés dans la revue Brain, le 11 janvier 2012. Débuté en décembre 2006, cet essai, dont le promoteur est Généthon, le laboratoire de l’AFM-Téléthon, a été mené à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) au sein de l’Institut de Myologie et du service de médecine interne par les Professeur Serge Herson (Chef de service, Médecine interne 1) et Olivier Benveniste (PU-PH, Médecine interne 1), investigateurs principaux. Son objectif était d’évaluer la tolérance à l’injection locale de doses croissantes d’un vecteur viral AAV portant le gène normal de la gamma-sarcoglycane (la protéine défectueuse dans cette maladie), mais aussi la réaction immunitaire locale et systémique, ainsi que la qualité du transfert de gène dans les muscles injectés, en termes d’efficacité, d’expression et de distribution.
Neuf malades non ambulatoires, âgés de 16 à 38 ans, ont été inclus de décembre 2006 à décembre 2009. Trois doses croissantes de vecteurs viraux AAV1 transportant le gène normal de la gamma-sarcoglycane ont été injectées dans un muscle de l’avant-bras. Un mois après l’injection, la zone traitée a fait l’objet d’une biopsie et a été analysée.
Cet essai livre aujourd’hui ses résultats et ils sont encourageants. Tout d’abord, les injections ont été bien tolérées, sans effets indésirables physiques ou biologiques. En outre, chez cinq malades, les analyses ont détecté la présence d’ARN du gène thérapeutique, c’est-à-dire du matériel génétique intermédiaire entre le gène et la protéine. L’analyse immunohistochimique du muscle injecté montre l’expression de la protéine ?SGC chez les trois patients qui ont reçu la dose la plus forte. Par ailleurs, chez l’un de ces malades qui a reçu la plus forte dose de traitement, la protéine normale s’exprime en western blot dans les fibres musculaires. Grâce à la thérapie génique, la protéine gamma-sarcoglycane manquante est donc de nouveau produite. Pour Serge Herson, investigateur principal de l’essai : « Les résultats de cet essai vont au-delà de nos espérances : outre le constat de l’absence de toxicité du traitement qui était l’objectif principal de cette étude, nous avons pu avancer sur d’autres aspects comme l’organisation pratique d’un tel essai, l’immunologie et même la dose optimale pour traiter efficacement un ensemble de muscles. Ce résultat est d’autant plus intéressant qu’il signifie que nous avons établi la dose à partir de laquelle le traitement devient efficace. Or, là encore, c’est un fait rarissime pour un essai de phase I. »
Aujourd’hui, médecins et chercheurs de Généthon, de l’Institut de Myologie et de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) poursuivent leurs travaux. Ils envisagent un nouvel essai utilisant un vecteur AAV8 pour traiter un membre complet.
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