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Galileo : l'UE choisit l'offre commune des deux consortiums

L'Union européenne a choisi, lundi 27 juin, de faire collaborer les deux consortiums candidats au contrat de construction et d'exploitation du système européen de navigation par satellite Galileo, réponse européenne au système de positionnement américain GPS. Le Galileo Joint Undertaking (GJU), créé par la Commission européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA), a annoncé, par communiqué, avoir sélectionné cette offre après avoir privilégié la piste de la concurrence entre les deux groupes.

"L'évaluation de cette offre conjointe comparée aux deux offres individuelles a démontré une réduction significative de la contribution financière du secteur public et un accroissement des recettes commerciales prévisibles", peut-on y lire. Les deux groupes sont, d'une part, iNavSat - composé de l'Européen EADS, du Français Thalès et du Britannique Inmarsat - et, d'autre part, Eurely, qui comprend le Français Alcatel, l'Italien Finmeccanica ainsi que les Espagnols AENA et Hispasat. Dans un communiqué commun, Eurely et iNavSat ont salué cette décision. "La décision prise aujourd'hui par le GJU représente un pas important pour le programme Galileo", ont-ils souligné, remarquant que "la fusion des consortiums permettra de dégager de nombreuses synergies".

Ils devront avoir achevé avant le fin de l'année les négociations avec le GJU pour les détails de la concession de Galileo, sur la base de leur offre conjointe. Il s'agit de définir de manière précise les obligations du concessionnaire et des autorités publiques, notamment en ce qui concerne le financement et la couverture de risques. Le système européen doit entrer partiellement en service en 2008 avec trente satellites, essentiellement dans un but civil, pour l'orientation des automobilistes ou les missions de sauvetage

Galileo est une révolution technologique énorme qui apportera un nombre important de retombées industrielles et des bénéfices pour les entreprises européennes", s'est réjoui le commissaire aux transports, Jacques Barrot. La mise en commun des offres présente selon la Commission une réduction du financement public pendant toute la durée de la concession, jusqu'en 2026, et une accélération du calendrier, le système étant pleinement opérationnel à partir de 2010.

Les recettes commerciales seront également accrues de 20 % grâce à la combinaison du savoir-faire des deux consortiums dans le domaine des télécommunications et du transport. Une société entièrement séparée des deux groupes sera gérée afin de disposer d'une véritable autonomie. La phase de définition du projet, qui est en cours depuis 2002 et se terminera cette année, est d'un coût total de 1,1 milliard d'euros et prévoit le lancement d'un satellite.

La phase de déploiement des satellites et des stations terrestres de réception se fera de 2006 à 2008 pour un coût de 2,1 milliards d'euros, dont deux tiers seront pris en charge par le secteur privé, très intéressé par un projet qui permettra de déterminer très précisément la position des objets. Ensuite, les coûts d'exploitation sont estimés à 220 millions d'euros par an entièrement pris en charge par le privé, à l'exception d'une contribution exceptionnelle du public de 500 millions d'euros par an pour les premières années.

Le Monde

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