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La fusion contrôlée par laser franchit une étape historique…
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Les États-Unis ont annoncé le 13 décembre une percée scientifique historique dans le domaine de la fusion nucléaire. Une expérience réalisée auparavant « a produit davantage d’énergie à partir de la fusion que l’énergie des lasers utilisée » pour provoquer la réaction, a expliqué le célèbre Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), situé en Californie et qui dépend du ministère américain de l’Énergie.
Le LLNL évoque une « percée scientifique majeure », « qui ouvrira la voie à des progrès en matière de sécurité nationale et d’énergie propre ». Depuis plus de 60 ans, les chercheurs du monde entier cherchent à développer la fusion nucléaire qui, selon ses défenseurs, pourrait permettre à l’humanité de rompre sa dépendance aux énergies fossiles, responsables du réchauffement climatique. Actuellement, les centrales nucléaires utilisent la fission, qui fonctionne en scindant le noyau d’un atome lourd, libérant ainsi de l’énergie. La fusion nucléaire, au contraire, provoque la fusion de deux noyaux légers, pour en former un plus lourd.
Cette réaction est celle qui alimente les étoiles, dont notre Soleil. Grâce aux conditions de chaleur et de pression extrêmes qui y règnent, les atomes d’hydrogène fusionnent pour former de l’hélium, produisant au passage une immense quantité d’énergie. Sur Terre, ce processus peut être obtenu, soit à l’aide du confinement magnétique (c’est la voie retenue et expérimentée par le projet international ITER, à Cadarache, en France), soit par le confinement inertiel, c’est-à-dire à l’aide de lasers ultra-puissants. Au National Ignition Facility (NIF), qui dépend du laboratoire californien, pas moins de 192 lasers sont pointés vers une cible aussi petite qu’un dé à coudre, où sont placés les atomes légers d’hydrogène à fusionner. Les scientifiques ont ainsi produit environ 3,15 mégajoules d’énergie, en délivrant à l’origine 2,05 mégajoules via les lasers, selon le communiqué.
Un tel résultat fournit enfin la preuve d’un principe physique imaginé il y a des décennies. La fusion présente de nombreux avantages par rapport à la fission : elle ne comporte aucun risque d’accident nucléaire et produit moins de déchets radioactifs. Surtout, par rapport aux centrales à charbon ou à gaz, elle ne génère aucun gaz à effet de serre.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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