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Le fructose est le principal moteur du diabète
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Une étude américaine réalisée sous la direction de James DiNicolantonio, du Saint Luke’s Mid America Heart Institute (Kansas City, Missouri), a montré que les sucres ajoutés aux aliments et boissons, notamment le fructose, font le lit du diabète de type 2.
Représentant 90 % des formes de la maladie, le diabète de type 2 a pris des proportions épidémiques dans le monde : environ une personne sur dix dans le monde en est atteinte et la fréquence augmente avec l’âge. Dans le diabète de type 1, une anomalie immunitaire ne permet plus au pancréas de fabriquer de l’insuline, l’hormone permettant aux cellules de stocker du glucose, ce qui augmente le taux de sucre dans le sang. Le diabète de type 2 résulte, pour sa part d’une baisse de la sensibilité des cellules à l’insuline liée à l’obésité et à la sédentarité.
S'appuyant sur une abondante littérature scientifique, l'étude montre que « l’ajout de fructose – que ce soit sous forme de saccharose ou de sirop de maïs à haute teneur en fructose – est associé à une série d’effets biologiques indésirables chez l’homme comme chez l’animal ». En fait, cet effet néfaste du fructose vient du fait que dans le sirop de maïs à haute teneur en fructose, ce dernier représente près de 50 % du poids de l’additif sucré, alors qu’il ne constitue qu’1 % du poids d’une pêche mûre, souligne James DiNicolantonio. Outre cette faible concentration, la consommation d’un fruit ou d’un légume entier apporte également de l’eau, des fibres, des antioxydants, qui sont bénéfiques pour l’organisme.
L'étude précise également qu'aux États-Unis, 40 % des adultes ont déjà un certain degré d’insulinorésistance et la même proportion développera un véritable diabète. En France, on estime que moins de 5 % de la population serait globalement diabétique de type 2 mais l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) considère que ce pourcentage est « largement sous-estimé », car « 20 % des personnes diabétiques âgées de 18 à 74 ans ne sont pas diagnostiquées. »
En 2012, une étude de chercheurs américains et britanniques avait déjà montré le rôle de l’ajout de sirop de maïs à haute teneur en fructose dans le développement d’un diabète de type 2. Il est vrai qu'aux États-Unis, la consommation moyenne de fructose est de 25 kg par an et par habitant, contre moins de 500 g en France…
A l’issue d’une consultation publique qui a eu lieu en mars 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié début 2015 de nouvelles recommandations plus strictes visant à réduire à moins de 10 % la part des sucres libres (glucides simples comme le fructose) ajoutés dans l’apport calorique total.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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