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La France défend un "accès autonome" de l'Europe à l'espace

Jacques Chirac a déclaré mardi que la France jouerait un "rôle moteur pour que l'Europe maintienne son autonomie d'accès à l'espace". "La maîtrise de l'espace est un enjeu stratégique", a rappelé le chef de l'Etat lors du conseil des ministres. "La France y a beaucoup investi et elle doit jouer un rôle moteur pour que l'Europe maintienne son autonomie d'accès à l'espace", a-t-il ajouté, dans des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé.

Jacques Chirac s'exprimait à l'issue d'une communication de la ministre déléguée à la Recherche Claudie Haigneré sur la politique spatiale. Comme Jacques Chirac, Mme Haigneré a souligné la nécessité d'une "ambition européenne" pour un "accès autonome" de l'Europe à l'espace. "On a une ambition européenne qui représente des enjeux stratégiques, politiques forts d'un accès autonome à l'espace", a déclaré Mme Haigneré, qui présentait une communication sur la politique spatiale au conseil des ministres. "C'est vraiment un enjeu d'indépendance." L'ancienne spationaute a souhaité que l'Europe passe à une "autre étape" de sa politique spatiale lors de la réunion fin mai des ministres chargés de l'Espace. La France propose que l'Agence spatiale européenne (ESA), organisme intergouvernemental, passe sous le contrôle direct de l'Union européenne. Claudie Haigneré a insisté à cet égard sur "l'enjeu stratégique" du lanceur Ariane pour l'Europe. "La filière des lanceurs est le premier objectif qu'on doit se fixer, puisqu'il nous faut un lanceur fiable, compétitif pour être présents sur le marché des lanceurs institutionnels et le marché commercial", a-t-elle expliqué. La France va maintenir sa contribution à l'ESA jusqu'en 2009. La ministre déléguée à la Recherche a reconnu que tous les Etats-membres de l'ESA n'étaient pas dans cet état d'esprit. "Nous devons aussi avoir les autres Etats-membres européens dans le même esprit de solidarité pour cette filière lanceurs", a-t-elle dit, même si "la sensibilité de la plupart des Etats-membres est de reconnaître cet enjeu stratégique". Jacques Chirac a également appelé de ses voeux une réorganisation du Centre national d'études spatiales (CNES). "Elle a été trop longtemps différée, et cela nous a desservi", a estimé le chef de l'Etat.

AP : http://fr.news.yahoo.com/030415/5/35bov.html

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