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La France, bon élève du haut-débit, selon Bruxelles
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Longtemps à la traîne, la France fait dorénavant figure "de cas d'école" dans le développement du haut-débit, juge un rapport publié le 19 février par la Commission européenne. "Les usagers français peuvent profiter d'un des marchés les plus dynamiques et les plus compétitifs en Europe, avec un taux de pénétration élevé (15 %) et des prix attractifs", explique la Commission dans un rapport. Le parc total de lignes fixes à haut débit dans l'UE a ainsi dépassé 52,6 millions au 1er octobre 2005, soit un taux de pénétration moyen de 11,2 % (13 % dans l'UE à 15), contre 7,3 % en octobre 2004. Toutefois, la croissance a été inégale, 23 points séparant le premier pays du dernier en termes de taux de pénétration. La France se situe pour sa part en septième position avec un taux de pénétration du haut débit de 15 %.
La raison principale à cet essor spectaculaire est le développement du dégroupage, à un rythme de 500.000 nouvelles lignes dégroupées par trimestre en 2005, explique Bruxelles. La France est aujourd'hui le premier pays européen en terme de lignes dégroupées (2,5 millions en octobre 2005). "Ce sont en partie les actions prises il y a deux ou trois ans par les régulateurs nationaux qui ont permis aux nouveaux entrants de pénétrer le réseau de France Télécom", a expliqué un fonctionnaire européen. "La France est un cas d'école en matière de haut-débit. Elle était à la traîne il y a trois ans mais les obligations sévères imposées à France Télécom pour le dégroupage ont permis de faire progresser le haut-débit", a-t-il ajouté.
En outre, souligne le rapport, malgré des retards à l'allumage, la France a finalement fait "des progrès considérables", en ce qui concerne la transposition des directives sur les télécommunications de 2002. "L'Autorité de régulations des communications électroniques et des Postes (Arcep) travaille activement à améliorer la concurrence mais dans certains cas, il semblerait qu'elle doive agir plus sévèrement pour contraindre les opérateurs à se plier à ses exigences", nuance toutefois la Commission.
Concernant la téléphonie fixe, France Télécom reste l'opérateur référent, avec une part de marché de 71,5% au 1er janvier 2005. Le marché de la téléphonie mobile a pour sa part progressé de 3 millions d'abonnés à 46 millions en octobre 2005. Pourtant le taux de pénétration reste faible (76,1 %), et très en dessous de la moyenne européenne (93 %).
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