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La fracture numérique entre pays riches et pauvres s'accroît

La fracture numérique entre pays riches et pays pauvres s'accroît malgré les nombreux efforts pour aider les pays en développement à accéder aux nouvelles technologies et à s'intégrer ainsi dans l'économie mondiale, s'inquiète le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. "La fracture numérique est toujours aussi béante et des milliards d'individus ne sont toujours pas connectés à une société mondiale qui, quant à elle, l'est de plus en plus ," déclare-t-il. "Malgré de louables efforts et de nombreuses initiatives, nous sommes encore très loin de pouvoir assurer que les bénéfices des technologies de l'informatique et des télécommunications sont accessibles à tous," a-t-il affirmé au début d'une session de l'assemblée générale des Nations Unies consacrée à l'informatique et au développement. Les participants ont estimé qu'un large consensus existait quant au rôle que peuvent jouer les technologies de l'information et de la communication dans la croissance économique et le développement et pour combattre la pauvreté et la maladie. Mais les progrès sont lents dans de nombreuses régions du monde. Selon Yoshio Utsumi, secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), basée à Genève, plus de 80 pays disposent de moins de 10 lignes téléphoniques pour 100 habitants, et dans trois pays sur cinq, moins d'une personne sur 100 utilise internet. Les pays membres de l'Organisation et de développement économique (OCDE) où réside moins de 20% de la population mondiale, ont plus dépensé ces dernières années en recherche technologique que le montant combiné du PNB des 80 pays les plus pauvres du monde et 80% des utilisateurs de l'Internet sont d'autre part résidents des pays de l'OCDE. Certains pays ont prospéré pendant que d'autres aggravaient leur retard", a-t-il dit. Le Secrétaire général de l'UIT a également regretté que les coûts d'accès à ces services soient souvent trop coûteux pour les pays en développement. A titre d'illustration, il a précisé que si à Genève, la connexion Internet coûte 5 cents à la minute, en Afrique le prix passe à 1 dollar la minute soit 20 fois plus, situation qui empêche l'intégration au monde moderne et à ses avantages. D'où la nécessité de mettre ces technologies au service de tous. "Si nous n'agissons pas, le fossé entre les nantis et les démunis dans le domaine de l'information va continuer à s'accroître."

ONU : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2002/AG1295.doc.htm

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