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Le fonctionnement cognitif pourrait être impacté par le nombre d’enfants dans une famille
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Des chercheurs des universités Paris-Dauphine (France) et Columbia (États-Unis) se sont penchés sur l’impact de la taille d’une famille sur la santé cognitive. Ces travaux soulignent tout d’abord que de « précédentes recherches ont montré que la fécondité et la procréation étaient associées à la cognition en fin de vie, mais on ne sait pas encore si cette relation est causale ». Les résultats montrent ainsi qu’à partir de trois enfants, les risques d’un déclin cognitif à un âge avancé augmentent.
Pour mener cette étude, les chercheurs sont venus analyser les données de l’enquête "Share" sur la santé, le vieillissement et la retraite. L’objectif était d’étudier si un effet causal sur le fonctionnement cognitif existait entre le fait d’avoir trois enfants ou plus plutôt que deux. Les données récoltées concernaient des personnes âgées de 65 ans ou plus ayant deux enfants biologiques ou plus. Il est précisé dans ces travaux : « Les parents préfèrent souvent avoir au moins un fils et une fille. Nous exploitons donc la composition par sexe des deux premiers enfants comme une source de variation dans la probabilité d’avoir trois enfants ou plus ».
Après analyse des données, les chercheurs sont venus conclure qu’avoir trois enfants ou plus au lieu de deux impactait négativement la cognition en fin de vie. Eric Bonsang, auteur des travaux, explique notamment que cet effet « n’est pas négligeable », étant donné qu’« il équivaut à 6,2 années de vieillissement ». Les résultats soulignent aussi que le risque de souffrir de déclin cognitif augmente chez les personnes ayant trois enfants ou plus à cause des coûts financiers.
Les chercheurs ajoutent que « le fait d’avoir un enfant en plus est également lié de manière causale à une plus faible participation des femmes au marché du travail, à une diminution du nombre d’heures travaillées et à une baisse des revenus ». De plus, les parents auraient moins de temps pour se détendre ou s’investir dans des activités personnelles. Nous apprenons aussi que plus le nombre d’enfants est grand, plus le risque de troubles du sommeil et d’isolement social est important (facteurs de risque de la démence et des troubles cognitifs), mais aussi le stress.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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