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FIV : un nouveau traitement augmente les chances d'implantation de l'embryon

Une étude européenne regroupant des chercheurs espagnols, tchèques et polonais a révélé de bons résultats d’implantation d’embryon avec l’usage d’un médicament non hormonal, qui agit sur l’endomètre, muqueuse qui tapisse la cavité utérine. La réussite d’une fécondation in vitro résulte d’un nombre important de facteurs : âge, infertilité, qualité et quantité des ovocytes et spermatozoïdes, qualité de l’endomètre au moment du transfert d’embryon… Si bien que plusieurs pistes coexistent pour tâcher d’augmenter les taux de réussite des fécondations in vitro et autres techniques de procréation médicalement assistée (PMA).

De nouvelles recherches, présentées lors du congrès annuel de l’ESHERE, European Society of Human Reproduction and Embryology, rapportent l’efficacité d’un médicament pour augmenter les taux d’implantations d’embryons. Il s’agit d’un médicament à prendre par voie orale, qui n’est pas hormonal, et qui augmenterait également les naissances vivantes (par opposition aux fausses couches ou bébés mort-nés) chez les femmes subissant une FIV ou une ISCI, pour injection intracytoplasmique de spermatozoïde, lorsque ce dernier est injecté directement dans l’ovule.

Les chercheurs ont ici mené un  essai clinique de phase 2, pour déterminer la tolérance et l’efficacité de la molécule, appelée OXO-001, médicament qui agit directement sur l’endomètre, la muqueuse utérine qui accueillera l’embryon lors de la nidation. L’essai a été mené en double aveugle, contre placebo, c’est-à-dire que ni médecins ni patients ne savaient qui était affilié à quel groupe, le 1er groupe prenant le médicament, et le second, le placebo, produit sans activité pharmaceutique.

En tout 96 femmes âgées de 40 ans tout au plus : 42 ont reçu un placebo, et 54 une dose quotidienne de OXO-001. Le traitement a commencé un cycle menstruel avant le cycle de transfert d’embryon et s’est poursuivi jusqu’à cinq semaines après le transfert. L’étude fait état d’améliorations statistiquement significatives dans les taux de grossesses dites biochimiques, c’est-à-dire détectées précocement via des dosages hormonaux. Des taux de grossesse de 75,9 % ont ainsi été mesurés dans le groupe recevant le médicament, contre 52,4 % dans le groupe placebo.

Une tendance qui a également été observée concernant les taux de grossesse dites cliniques, c’est-à-dire avec un rythme cardiaque fœtal enregistré cinq semaines après transfert, confirmant des grossesses évoluant favorablement : + 14,3 % (50 % pour OXO-001 contre 35,7 % pour le placebo). Idem pour les grossesses en cours dix semaines après transfert : une augmentation absolue de + 10,6 % (46,3 % pour OXO-001 contre 35,7 % pour le placebo). Et concernant les taux de naissances vivantes, les chercheurs ont constaté une augmentation absolue de + 6,9 % (42,6 % pour OXO-001 contre 35,7 % pour le placebo). Au vu de ces résultats très encourageants, les auteurs de l’étude vont pouvoir poursuivre le développement clinique de ce candidat-médicament, en vue d’une commercialisation.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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