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Fibres et omega : l'effet synergique contre le cancer du colon
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Une série d'études montre comment les acides gras oméga-3 agissent en synergie avec les fibres pour réduire le risque de cancer du côlon. Présentées à la Conférence annuelle de l'American Institute for Cancer Research (AICR) sur l’alimentation, la nutrition, l’activité physique et le cancer des 3 et 4 novembre à Washington, ces conclusions confirment le bénéfice des deux nutriments en synergie pour réduire le risque de cancer.
Menées sur des tissus cellulaires et sur l’animal, ces recherches apportent désormais une certitude, les acides gras « sains » dans les poissons et des quantités élevées de fibres alimentaires sont aujourd’hui deux éléments d'une stratégie globale de prévention du cancer : «Lorsque nous combinons une grande quantité de fibres et d’acides gras oméga-3, nous constatons un effet synergique que nous ne constatons pas avec un seul de ces nutriments. Nous identifions en effet de nouveaux mécanismes impliqués dans la protection contre le cancer du côlon », explique Robert S. Chapkin, professeur à l’Université du Texas, auteur principal de l’étude.
- Un effet synergique : Les chercheurs avaient montré par de précédentes études animales que lorsque les oméga-3 sont combinés avec des fibres fermentescibles, comme les pectines par exemple, il y a réduction du nombre de tumeurs du côlon de manière bien plus importante qu’avec un seul des deux nutriments. Mais que chaque composant peut être aussi un facteur de réduction du risque par lui-même.
- Un impact moléculaire : L’équipe a entrepris une série d'études cellulaires et animales sur les oméga-3, les acides gras et le composé butyrate, un acide gras issu de la fermentation colique des fibres alimentaires non digestibles. Cette étude révèle que les graisses alimentaires et les fibres agissent ensemble pour induire un mécanisme moléculaire impliquant la mitochondrie qui pousse la cellule à mourir et augmente la mort cellulaire programmée (apoptose) des cellules pré-cancéreuses et cancéreuses du côlon.
- Un impact sur les ARN : Une seconde étude montre qu’une huile de poisson plus des fibres conduisent à des changements importants dans les ARN non codants (microARN), qui peuvent activer ou désactiver certains gènes impliqués dans la régulation des cellules souches intestinales. "Les cellules souches indifférenciées peuvent être endommagées et être alors plus sensibles au cancer», explique le Docteur Chapkin. "Nous avons constaté qu’un régime Oméga-3 plus fibres suppriment les gènes qui maintiennent les cellules dans un état indifférencié."
Maintenant que les études animales ont montré comment la combinaison de fibres alimentaires et d'huile de poisson intervient au niveau moléculaire, la prochaine étape sera de valider ses effets chez les humains.
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- Publié dans : Médecine
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