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Ferme informatisée : de l'analyse du lait à la hauteur de l'herbe

Prés de Nantes,dans la ferme Derval, dépendant de la Chambre départementale d'Agriculture et travaillant en partenariat avec l'Institut de l'élevage, les vaches sont surveillées de près. Equipées d'un podomètre (petit boîtier informatisé), chacune d'elle qui entre dans la salle de traite est identifiée. Sitôt la porte franchie, les informations relatives à l'animal (âge, n° de lactation, dates de vêlages, incidents ou maladies...) et à son activité journalière (mesurée en nombre de pas) sont transmises - par une antenne placée dans le sol - à un PC et renvoyées sur un écran au niveau du poste de traite. "Cela nous permet de savoir quelle vache est devant nous !", Ironise Victor Gaudin. "Mais cela nous indique aussi si telle ou telle est en chaleur, car elle marche davantage si c'est le cas", poursuit-il. Outre l'identification et le suivi des cycles, connaître le rendement individuel de chaque laitière est aussi très intéressant. Grâce à des capteurs placés sur les faisceaux de la trayeuse, reliés à des compteurs à lait et à un ordinateur, le résultat est instantané. "Et comme ces capteurs mesurent aussi le flux et la conductivité du lait (charge électrique), on est aussitôt averti en cas de mammite (maladie de la mamelle, pouvant altérer la qualité du lait)", explique Victor Gaudin. S'agissant toutefois d'une ferme expérimentale, l'analyse est ici poussée à son paroxysme. C'est pourquoi on a aussi recours, pour la mesure du flux du lait (également appelée cinétique), à une autre technique, beaucoup plus fine. Il s'agit de boîtiers informatisés, connectés d'un côté à des bocaux (avec suiveurs de niveau) et de l'autre à des PC pour analyse des données. Cette dernière méthode permettant un contrôle des flux par tranches de deux à trois secondes, contre des fractions de 200 grammes pour les capteurs placés sur les faisceaux de la trayeuse. Toutes ces applications métiers ont un point commun, elles tournent toutes sous Windows et intègrent des passerelles vers Excel. L'autre aspect "informatisationnel" de la ferme expérimentale des Touches est le suivi fourragé. "Autrefois, il fallait mesurer la hauteur de l'herbe avec un herbomètre mécanique, la faucher et la peser à la main et écrire nos données sur des fiches d'enregistrement, que l'on saisissait ensuite dans Stat ITCF (pour : Institut technique des céréales et des fourrages), sous Dbase." Maintenant, il s'agit d'herbomètres électroniques, de motofaucheuses spécifiques et de logiciels dédiés (sous Windows), en partie développés par l'Institut nationale de recherche agronomique. Il n'y a qu'à valider chaque mesure et connecter un PC portable sur chaque matériel pour connaître le rendement des pâtures (leur vitesse de pousse), leur production ou les quantités (d'herbe) ingérées par les animaux. On se verrait bien, dans cette ferme du nord de Nantes, pousser le suivi un peu plus loin encore. Notamment en automatisant et en informatisant l'alimentation du bétail. Toutes ces expériences étant vouées à améliorer la productivité des agriculteurs, mais aussi à améliorer la sécurité des consommateurs.

Indexel : http://www.indexel.net/bin/doc/1769?origin=4

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