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Une expérience qui repousse les limites de la plasticité du cerveau humain
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Une équipe de recherche franco-polonaise vient de montrer que, contrairement à ce qui était admis jusqu'à présent, la spécialisation fonctionnelle de certaines aires cérébrales n'était pas toujours innée et pouvait entièrement résulter d'un apprentissage.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé sur une faculté cognitive particulière : l'aptitude à la lecture. Comme le souligne le neurobiologiste Stanislas DEHANE, "le cerveau humain n'est pas programmé pour être capable de lire, contrairement par exemple à la capacité à reconnaître des visages qui résultent d'une longue évolution biologique. Mais la lecture a été inventée il y a moins de 6000 ans, ce qui est trop court pour que l'évolution ait eu le temps de créer une aire cérébrale spécifiquement dédiée à la lecture".
Une série d'expériences menées sur des patients épileptiques au CHU de Grenoble, dans le laboratoire de physiopathologie de l'épilepsie, dirigé par le Professeur Philippe KAHANE, a montré, au grand étonnement des scientifiques, que les cellules nerveuses de cette zone cérébrale impliquée dans la reconnaissance des objets (Aire de Déjerine) réagissaient fortement et uniquement lorsque le patient voyait un mot, ou une chaîne de lettres, à l'exclusion de tout autre type d'information.
Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que la région cérébrale responsable de la reconnaissance des objets pouvait développer une attitude spécifique à la lecture grâce à l'apprentissage. Il semblerait donc que, même des régions les plus spécialisées du cerveau puissent être le fruit d'un apprentissage, ce qui montre à quel point la plasticité de cet organe est extraordinaire et ouvre des perspectives thérapeutiques intéressantes pour la rééducation de patients souffrant de lésions cérébrales dues à l'âge ou à la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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19/04/2013Bonjour,
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