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Un excès de sel perturbe notre système immunitaire
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Il a été démontré que des concentrations élevées de sodium dans le sang pouvaient affecter l’activation et la fonction des monocytes. Il s’agit d’un type de globules blancs qui participent à la destruction des virus et des bactéries. Lorsqu’ils entrent dans les différents tissus biologiques, ils deviennent des macrophages. Ces derniers appartiennent également à la famille des globules blancs, ils sont plus précisément des phagocytes qui aident à la défense immunitaire. Perturber le fonctionnement de ces cellules en consommant trop de sel peut donc avoir un impact sur le système immunitaire d’un individu. Mais, jusqu’à présent, les chercheurs connaissaient cette conséquence sans savoir ce qui se passait exactement dans les cellules.
Des scientifiques allemands et belges ont voulu comprendre le métabolisme des cellules immunitaires qui avaient été exposées à de fortes concentrations de sel. Résultat, seulement trois heures après l’absorption du sel, les effets néfastes sont apparus. « Cela perturbe la chaîne respiratoire, amenant les cellules à produire moins d’adénosine triphosphate et à consommer moins d'oxygène », explique Sabrina Geisberger (Université de la Charité à Berlin), autrice principale de l'étude. L’adénosine triphosphate - ou ATP - transporte l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la division cellulaire ou encore à la puissance musculaire. L’ATP est produit dans des organites appelés mitochondries, grâce à la respiration cellulaire ou chaîne respiratoire. Et c’est justement cette dernière qui souffre de la consommation de sel et de sodium, substance qui ralentit la production d’ATP par les mitochondries.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mené deux essais cliniques distincts. Dans le premier, les participants - des hommes en bonne santé - ont complété leur alimentation habituelle avec six grammes de sel sous forme de comprimés, chaque jour pendant 14 jours. Dans le second, les scientifiques ont analysé le taux de monocytes dans le sang des participants après avoir mangé une pizza cuisinée dans un restaurant italien qui contenait dix grammes de sel. Leurs résultats montrent une diminution de l’activité des mitochondries dans les deux essais cliniques. Cela signifie que l’effet du sodium sur les mitochondries ne se produit pas seulement après une période prolongée de consommation élevée de sel mais aussi après une consommation ponctuelle comme une pizza.
Les analyses de sang des personnes ayant mangé cette spécialité italienne montraient que l’effet était visible trois heures après le repas mais que huit heures après, celui-ci avait quasiment disparu. Les chercheurs souhaitent poursuivre leurs recherches pour tenter de cerner les effets à long terme d’une alimentation trop salée sur les mitochondries. L’OMS estime que 2,5 millions de décès pourraient être évités chaque année si la consommation de sel au niveau mondial était ramenée au niveau recommandé, c’est-à-dire moins de 5 grammes par jour…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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