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Evaluer les risques de maladie d’Alzheimer dès l’adolescence
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Selon une étude réalisée par des chercheurs américains de la Columbia University, certains facteurs de risque d'Alzheimer seraient parfois apparents et déjà mesurables chez les adolescents et les jeunes adultes.
Ces facteurs de risque comprennent en particulier certains troubles ou facteurs cardiaques dont l'hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé et le diabète mais également des facteurs sociaux dont la qualité et le niveau d’éducation. Ensuite l’origine ethnique peut également impacter le risque comme c’est le cas pour les Afro-Américains qui, plus âgés, sont environ deux fois plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer.
Cette stratégie, préconisée par le Docteur Maria C. Carrillo, Directeur scientifique de l'Association, pourrait permettre de réduire l’incidence de la maladie d'Alzheimer et des autres démences. De plus, cette recherche qui met en évidence des inégalités en matière de santé appelle à donner accès à des ressources supplémentaires à certains groupes de population.
L'Alzheimer's Association dirige l’étude Protect Brain Health Through Lifestyle Intervention to Reduce Risk (U.S. POINTER) menée auprès de 5.104 participants, à 58 % des femmes, et qui porte sur la protection de la santé cognitive grâce aux interventions de mode de vie. C’est un essai clinique de 2 ans qui vise à évaluer comment ces changements de mode de vie peuvent modifier les facteurs de risque et le déclin cognitif chez des participants âgés de 68 ans en moyenne.
L’analyse des données montre que l'hypertension artérielle et le diabète, ou une combinaison d’au moins 2 facteurs de santé cardiaque, courants à l'adolescence, en particulier chez les jeunes afro-américains, sont associés à une cognition tardive moins bonne plus tard, à l’âge mûr ; l’étude montre également qu’un moindre niveau d’étude est également associé, sans surprise, à un risque de déclin cognitif plus élevé, plus tard dans la vie : une éducation de meilleure qualité en début de vie est ici associée à de meilleures performances de langage et de mémoire et à un risque plus faible de démence tardive.
Enfin, ces travaux montrent qu’un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé au début de l'âge adulte (20-49 ans) s’avère également associé à un risque plus élevé de démence tardive : chez les femmes, le risque de démence augmente avec un IMC plus élevé au début de l'âge adulte. Comparé aux femmes ayant un IMC normal au début de l'âge adulte, le risque de démence est ainsi 1,8 fois plus élevé chez les femmes en surpoids et 2,5 fois plus élevé chez les femmes atteintes d’obésité. Ces différences de santé cognitive persistent après la prise en compte de l'âge, du sexe, de l’antériorité de l’évaluation des facteurs de risque et du niveau d’études des participants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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