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Les étudiants de l'INSA de Lyon réalisent un véhicule pilotable par la pensée
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Des étudiants de l'INSA de Lyon travaillent, en collaboration avec le Centre de Médecine physique et de réadaptation (MPR) du CHU de Saint-Etienne et l’Institut des Nanotechnologies de Lyon (INL), sur un projet de véhicule autonome pour handicapés, pilotable par la pensée.
Élaboré en étroite concertation avec les personnes handicapées, les chercheurs, les ingénieurs et les médecins, ce fauteuil du futur a été baptisé "Cérébrocar". Il s'adresse en priorité aux personnes lourdement handicapées et particulièrement aux tétraplégiques.
La tétraplégie se caractérise par une paralysie des quatre membres mais, même dans cette situation, le cerveau reste actif et continue à être le siège d'une intense activité qui se traduit par la production et l'émission de signaux électriques spécifiques. Ce groupe de recherches a donc mis au point un système d'amplification des signaux cérébraux qui utilisent des microélectrodes électroencéphalographiques implantées dans le cerveau du patient. Ce dispositif permet de capter les ondes cérébrales qui sont ensuite filtrées et analysées par un système informatique qui utilise des transformées de Fourier. Il suffit alors à la personne qui conduit ce fauteuil de formuler, par la pensée, l'action qu'elle souhaite effectuer. Dans le cas du Cérébrocar, le pilote peut commander cérébralement quatre instructions : avancer, tourner à gauche, tourner à droite et enfin reculer.
En l'absence d'instruction, le fauteuil se met automatiquement en arrêt. Bien entendu, comme tous les systèmes de commande cérébrale, le Cérébrocar nécessite un temps d'apprentissage de la part de son utilisateur afin que celui-ci puisse rapidement se concentrer sur une instruction précise. Parallèlement, il est possible de modifier les paramètres électroniques et informatiques de ce véhicule en fonction de la « signature » spécifique de son utilisateur.
Concrètement, le signal sera émis par Wifi vers une tablette graphique permettant la visualisation des informations et leur traduction en instruction. Bien entendu, il sera possible à tout moment de "reprendre la main" sur la commande cérébrale en basculant vers le pilotage par joystick.
Les premiers essais de ce prototype sont prévus en juillet 2013 et ce projet remarquable s'inscrit dans la démarche sociale et éthique à laquelle est particulièrement attaché cet établissement universitaire de haut niveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Cybersciences
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