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Etre sociable retarderait les risques de démence de 5 ans...
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Une étude, menée par une équipe de la Rush University Medical Center, à Chicago, confirme qu’être sociable aide à retarder l’apparition de la démence de 5 ans. Pour évaluer l’impact des activités sociales sur la santé cérébrale, les scientifiques ont réuni 1.923 personnes âgées sans trouble neurodégénératif au début de la recherche. L'âge moyen était d’environ 80 ans. Pendant le suivi, 545 participants ont développé une démence et 695 une déficience cognitive légère. Chaque année, elles passaient des examens comprenant une analyse des antécédents médicaux ainsi que des tests neuropsychologiques et de mémoire. Leur niveau d’activité sociale – comme aller au restaurant ou à des événements sportifs, jouer au bingo, partir en voyage, visiter ses proches, faire du bénévolat - était également évalué.
L’analyse des différentes données collectées suggère qu’une activité sociale fréquente – au moins à six activités sociales courantes dans l’année – entraîne une réduction de 38 % du risque de démence par rapport aux personnes casanières. Le risque de déficience cognitive légère diminuait pour sa part de 21 %. Par ailleurs, les personnes âgées qui voyaient peu de monde ont développé une démence en moyenne cinq ans avant celles qui sortaient beaucoup. « De plus, on estime qu’un retard de cinq ans dans l’apparition de la démence permettrait de vivre trois années supplémentaires et de réduire les coûts de la démence de 40 % au cours des 30 prochaines années », ajoutent les auteurs dans leur communiqué de presse.
Si l’étude a mis en exergue les bienfaits d’une vie sociale bien remplie sur le cerveau, les chercheurs ne savent pas exactement d’où vient cet effet protecteur. L’auteur principal, le Docteur Bryan James de Rush University Medical Center, avance une explication « l’activité sociale peut inciter les personnes âgées à participer à des échanges interpersonnels complexes, ce qui pourrait favoriser ou maintenir des réseaux neuronaux efficaces dans le cas d’une situation dans laquelle l’on s’en sert ou on les perd ». Une sociabilité fréquente aiderait ainsi à rendre les neurones plus résistants aux pathologies liées au vieillissement. Par ailleurs, on sait également que les comportements sociaux activent les mêmes zones du cerveau impliquées dans la pensée et la mémoire.
Rush : https://www.rush.edu/news/being-social-may-delay-dementia-onset-five-years
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