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Les Etats Unis vont tester un engin spatial à propulsion ionique
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Le 25 octobre prochain la NASA va lancer Deep Space 1, un engin spatial expérimental destiné à valider les nouvelles technologies spatiales qui pourraient être généralisées au cours du prochain siècle. Parmi ces nouvelles technologies, il faut citer un système de navigation autonome, une camera-spectromètre miniature, un ensemble d'instruments capables de détecter les particules présentes dans l'espace, un logiciel utilisant l'intelligence artificielle pour faire face à des situations imprévues et adapter la mission en conséquence, et, enfin, une électronique à basse consommation. Si tout va bien, Deep Space 1 devrait rencontrer en juillet 99 un petit astéroïde avant de croiser la comète Wilson-Harrington en janvier 2001 puis la comète Borrely en septembre 2001. Mais cette mission, d'un coût prévisionnel de 152 millions de dollars, va surtout permettre d'expérimenter, pour la première fois à une telle échelle, la propulsion ionique. Comme le souligne Marc D. Rayman, responsable de ce projet à la NASA," A masse comparable, le rendement énergétique d'un engin utilisant la propulsion ionique est dix fois supérieure à celui de la propulsion chimique classique. car on peut moduler la poussée de façon continue." Techniquement on bombarde des atomes de xénon, un gaz inerte, avec des électrons d'aluminate de baryum. On utilise ensuite la répulsion électrostatique pour accélérer les ions de xénon et les éjecter dans l'espace à plus de 100000 km/heure. Mais le système de navigation de Deep Space 1 n'est pas moins remarquable que son mode de propulsion. Deep Space 1 est en effet capable, en utilisant comme points de repère les étoiles et les astéroïdes, de calculer sa position et sa prochaine destination. Il peut aussi évaluer en permanence son niveau de sécurité par rapport aux situations rencontrées, et en déduire le degré d'assistance dont il a besoin de la part de la terre. "Avec Deep Space, c'est comme si vous aviez une voiture capable de trouver toute seule sa route pour aller de Los Angeles à Washington, puis de se garer à moins de 30 cm de la destination prévue, le tout en consommant moins d'un litre d'essence aux 100 km" souligne Marc D. Rayman avec enthousiasme; et celui-ci d'ajouter: "Un tel engin ouvre des perspectives entièrement nouvelles pour l'exploration spatiale".
(New-York Times/6/10/98)
(brève rédigée par @RT Flash)
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