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Les Etats-Unis rejoignent le projet international ITER pour maîtriser la fusion nucléaire
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Les Etats-Unis ont décidé de rejoindre l'Union européenne, la Russie, le Japon et le Canada dans un projet de construction d'un réacteur expérimental de fusion nucléaire ayant pour objectif la production d'une énergie nucléaire plus propre et illimitée.Ce souhait exprimé par le président George W. Bush est un revirement dans la position des Etats-Unis, qui s'étaient retirés en 1998 du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), forçant les quatre autres partenaires à réduire le coût et les ambitions de cette collaboration, que la Chine souhaite également rejoindre. Le budget du projet est aujourd'hui estimé à cinq milliards de dollars par les Américains, qui souhaitent y contribuer à hauteur de 10%, selon le secrétaire américain à l'Energie Spencer Abraham, qui a annoncé la proposition lors d'une visite du Laboratoire de physique des plasmas de Princeton, à Plainsboro (New Jersey, nord-est). "Le projet international sur la fusion est une avancée importante vers un laboratoire expérimental de fusion qui pourrait déboucher sur (la production) commerciale d'énergie", a estimé M. Abraham. Selon lui, "ITER est une façon économique de poursuivre la recherche sur la fusion, au niveau mondial, avec la collaboration de partenaires partageant le coût de construction et de fonctionnement du projet". Le secrétaire à l'Energie a expliqué la décision américaine par la confiance placée dans la fusion nucléaire contrôlée pour les plans énergétiques des Etats-Unis à long terme, en raison de ses caractéristiques "abondante, sûre et bénigne pour l'environnement". Les Etats-Unis proposent une contribution matérielle à la construction du réacteur et à sa gestion, ainsi qu'une participation au développement scientifique et technique du projet. La nature exacte de la contribution reste à déterminer avec les partenaires actuels du projet. Les Etats-Unis souhaitent participer à la prochaine réunion de l'ITER en février, a précisé M. Abraham. Les Etats-Unis ne proposeront pas de site pour ce réacteur. Le lieu de construction du réacteur n'est pas encore déterminé. Une décision sur ce point devrait intervenir dans le courant 2003, entre les sites proposés par l'UE, le Japon et le Canada. Le début de la construction du réacteur est prévu pour 2006 et son fonctionnement en 2014. Cette collaboration internationale pourrait durer jusqu'à 20 ans. La Chine a envoyé une lettre aux membres de l'ITER le 10 janvier pour proposer de rejoindre la collaboration, selon le site officiel du projet (www.iter.org). La fusion nucléaire contrôlée est la quête ultime des physiciens pour doter l'humanité d'une source d'énergie nucléaire copiant le processus naturel intervenant au coeur du Soleil, une solution de rechange à la fission nucléaire. Les scientifiques tentent depuis 30 ans de réaliser la fusion, processus par lequel les noyaux de deux atomes de deutérium (forme lourde de l'hydrogène) se fondent pour former du tritium (autre forme de l'hydrogène) en dégageant une grande quantité d'énergie. La fission nucléaire, mise en jeu dans les centrales électronucléaires, se traduit au contraire par la fragmentation d'un atome pour obtenir de l'énergie. Cette fission des noyaux lourds d'uranium est réalisée depuis 1942. Les réactions de fusion nécessitent, pour vaincre la répulsion des atomes entre eux, des températures de l'ordre de 200 millions de degrés. Les progrès de la recherche sur la fusion enregistrés ces dernières années ont convaincu les scientifiques de lancer le projet ITER, visant à démontrer la maîtrise de la combustion entretenue d'un plasma deutérium-tritium sur une longue durée.
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