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Edito : Et si l’arrivée massive des robots allait permettre de garantir une meilleure retraite et un meilleur système de santé…
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Cette semaine, alors que se tient à Las Vegas le salon high-tech CES 2024, je reviens sur les récentes avancées en robotique. Depuis quelques mois, nous le voyons bien, dans tous les domaines, les robots, toujours plus performants, moins chers et plus autonomes, sont en train de se rendre indispensables, Parfois pour remplacer l'homme dans des tâches pénibles ou dangereuses, mais plutôt pour l’assister et démultiplier sa productivité et sa créativité.
Cette arrivée en force des robots, non seulement dans les secteurs de production, mais aussi dans les domaines des services et de la santé, répond également à une évolution dont nous n'avons pas encore pleinement conscience, mais qui est pourtant inéluctable : notre monde vieillit de manière accélérée et partout, à l'exception de l'Afrique, les sociétés vont être confrontées à une forte contraction de leurs populations actives et vont devoir faire face à des besoins de main d'œuvre considérables d'ici le milieu du siècle. C'est notamment ce que souligne un rapport très intéressant du Centre Global pour le Développement, qui prévoit que, même en faisant l'hypothèse d'une immigration importante, l'Europe aura besoin d'au moins 44 millions de travailleurs d'ici 2050, pour compenser la pénurie de main d’œuvre liée au vieillissement accéléré de sa population (Voir Center for Global Development). Pour la France, ce besoin serait, selon cette étude, d'environ 4 millions de personnes, même en admettant que notre pays accepte l'arrivée de 1,5 million de travailleurs étrangers d'ici 2050.
Dans un tel contexte démographique, l'arrivée massive des robots dans l’ensemble de nos économies n'est plus seulement une condition d'amélioration de notre productivité et de notre compétitivité, elle est, bien plus largement, une condition à la survie même de nos modèles sociaux protecteurs, reposant sur une création de valeur ajoutée suffisante pour pouvoir continuer de financer nos services publics et d'assurer une forte redistribution sociale.
Depuis quelques mois, nous assistons, dans tous les secteurs d’activités sociales et économiques, à l’arrivée bien plus rapide que prévue de nouvelles générations de robots qui viennent bouleverser, et ce n’est qu’un début, la structure et le fonctionnement de notre société.
Depuis des millénaires, la construction de murs en pierres sèches requérait de grandes quantités de travail manuel. Mais des chercheurs de l’ETH Zurich ont mis au point une technique innovante permettant de construire un mur de pierres sèches de six mètres de haut et soixante-cinq mètres de long à l’aide d’une excavatrice autonome. Les murs en pierres sèches ont l’avantage de nécessiter peu de ressources car ils utilisent des matériaux d’origine locale. Ces scientifiques suisses ont utilisé une excavatrice autonome, appelée HEAP, pour construire ce mur de pierres sèches. Grâce à ses capteurs, la pelle peut dessiner de manière autonome une carte 3D du chantier et localiser les blocs de construction et les pierres adaptées à la construction du mur. L’excavatrice est capable de saisir de grosses pierres dans son environnement immédiat, puis d’en évaluer le poids et la forme. Un logiciel dédié peut déterminer la meilleure position pour chaque pierre et l’excavatrice va alors placer les pierres à l’endroit choisi. Avec ce système robotisé assez extraordinaire, il devient possible de construire une maison en moins de 2 jours et cette machine va transformer radicalement les chantiers de construction.
La société australienne de robotique de construction FBR a, pour sa part, développé et perfectionné depuis 5 ans un robot qui n’a pas fini de faire parler de lui et dont j’avais, dès l’origine, su déceler les potentialités. Baptisé Hadrian X, en hommage à la célèbre muraille de défense érigée par les Romains au 2ème siècle, entre l’Angleterre et l’Ecosse, cette machine repose sur un immense bras robotisé de 30 mètres, monté sur un camion qui transporte les briques nécessaires pour la construction. Suivant un plan informatique très précis, Hadrian X sélectionne, soulève et place les briques avec une précision remarquable. Il peut également appliquer le mortier et positionne chaque brique parfaitement, grâce à son outil de guidage laser avancé. La dernière version de ce robot peut poser jusqu’à 300 briques par heure et construire une maison complète en seulement deux 2 jours. Ce robot sait aussi découper les briques de manière à répondre à des contraintes particulières. Cette machine révolutionnaire commence à changer radicalement l’organisation des chantiers de construction aux Etats-Unis. La société FBR voit cette technologie comme un moyen d’éliminer les tâches les plus pénibles, mais aussi de réduire les coûts de construction, donc le prix final des maisons, ouvrant ainsi de nouveaux marchés, notamment dans les pays en voie de développement, où les besoins en logements neufs sont immenses.
En janvier dernier, la firme Boston Dynamics a présenté la dernière version de son robot polyvalent Atlas qui est à présent capable de seconder efficacement un ouvrier du bâtiment humain. Il peut, par exemple, lui passer les outils dont il a besoin ou déplacer à la demande des éléments trop lourds pour un humain. Atlas s’est montré capable d’évoluer dans un environnement encombré et il pourrait améliorer sensiblement la productivité et la sécurité des travailleurs du bâtiment en les assistant.
Pour améliorer la productivité et la rentabilité de ses énormes plates-formes logistiques, le géant Amazon a annoncé l’introduction de Digit, un humanoïde conçu par Agility robotics, bien plus polyvalent que les robots déjà utilisés par la société. Ce robot humanoïde sera produit à raison de 10 000 unités par an d’ici 2026. Les usines baptisées "Robofab" sont prévues pour la fin de l’année. Amazon compte surtout utiliser Digit sur la tâche fastidieuse de recyclage des bacs vides utilisés pour la préparation des commandes des clients. Comme son cousin Atlas, Digit peut monter et descendre des marches d’escalier, et se déplacer dans des espaces restreints, grâce à sa forme humanoïde.
En France, le CNRS et le LAAS viennent de présenter un étonnant robot humanoïde polyvalent, destiné à collaborer avec l'homme dans de nombreux secteurs de l'industrie. Mesurant 1,75 m et pesant 100 kg, ce robot a été conçu pour pouvoir se déplacer dans un environnement industriel et peut marcher, se localiser dans l'espace, manipuler des objets et réaliser des tâches d'outillage.
Dans le domaine des transports, les robots font également une entrée fracassante : en août dernier, l’Institut Avancé des Sciences et des Technologies de Corée (KAIST) a présenté une merveille de technologie, le robot PIBOT. Celui-ci a été conçu pour comprendre les manuels rédigés en langage naturel et piloter, par exemple, un avion en toute autonomie. En combinant des technologies d’intelligence artificielle et de robotique, ces chercheurs coréens ont apporté la démonstration que ce robot humanoïde pouvait prendre les commandes d’un appareil et manipuler les équipements sans aucune modification de l’avion. PIBOT Il peut se servir de l’outil ChatGPT pour mémoriser l’intégralité du Quick Reference Handbook (QRF) et calculer la route la plus sûre en temps réel, en intégrant tous les paramètres de vol. Dans sa version actuelle, PIBOT est capable de réaliser toutes les opérations que doit effectuer un pilote, décollage, atterrissage, vol de croisière…
Il y a quelques semaines, l'armée australienne a diffusé des images surprenantes de chiens robots qui obéissent directement à leurs maîtres grâce à une commande mentale. Cette technologie futuriste fonctionne via un casque qui intègre l’interface cerveau-ordinateur. Ce casque intègre un écran de réalité augmentée qui permet au soldat opérateur de se concentrer sur un point précis, puis d’ordonner par guidage télépathique au chien robot de s’y rendre. Les Etats-Unis ont récemment utilisé, pour leur part, l'incitative appellation de Replicator qui vise à fédérer les industriels de la défense et de la technologie pour produire de nombreux systèmes d'armes autonomes. Ceux-ci seront déployés dans toutes les branches de l'armée (Voir C4ISRNET). La secrétaire adjointe à la Défense américaine, Kathleen Hicks, a déclaré que, d'ici deux ans, on verrait arriver plusieurs milliers de ces « systèmes de combat autonomes ». Les États-Unis souhaitent notamment utiliser ces nouvelles armes redoutables pour renforcer la défense de Taïwan.
En septembre dernier, le Maire de New York, Eri Adams a présenté un robot policier destiné à assister la police municipale de cette ville de plus de huit millions d’habitants. Baptisé Knighscope K5, ce robot massif de 200 kilos fonctionne de manière autonome et se recharge seul. Il patrouillera dans le métro de minuit à 6 heures du matin et filmera son environnement.
En France, l'armée de Terre prépare également activement l'arrivée de ses premières unités de robots. Cette section, baptisée Vulcain, vise à épauler les soldats dans les missions fastidieuses ou périlleuses. Pour le général Schill, chef d'Etat major de l'armée de Terre, « Il ne faut pas rater le train de la robotique ». La loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit des ressources qui permettront à l’armée de Terre d’avoir des premières unités de robots terrestres, avant 2030, avec de premières expérimentations sur le terrain dès 2025. Reste que la France, à la différence d'autres pays, comme la Russie, la Chine ou les USA, s'est engagée à ne pas utiliser, pour le moment, de systèmes d'armes létaux pleinement autonomes, des systèmes appelés par l'acronyme “SALA”.
La médecine et la santé sont également bouleversées par l’arrivée de robots de plus en plus autonomes qui intègrent de puissants outils d’IA. L'entreprise rouennaise Robocath a ainsi réalisé en juillet dernier, via la 5G, une angioplastie coronaire à 2 800 km de distance, entre Pékin et Urumqi, en Chine, ouvrant la voie au traitement cardiovasculaire à grande échelle. Cette première mondiale a été réalisée grâce à la plate-forme robotique R-OneTM. Cet outil unique au monde a permis au Professeur Yundai Chen d'opérer à distance avec une précision remarquable, assisté par le Professeur Yining Yang et son équipe médicale sur place. Le Professeur Yundai Chen souligne que « La procédure, réalisée en connexion 5G, a éliminé les effets de latence du système d'imagerie et de son, assurant ainsi une communication technique et orale fluide entre les deux équipes médicales distantes. Cet outil de télé intervention va garantir une égalité territoriale d’accès aux soins pour tous, et sur tout le territoire ».
Je rappelle qu'en janvier 2022, STAR, un autre robot conçu par l’université américaine Johns Hopkins avait déjà réussi une anastomose intestinale, une opération complexe et délicate, sur quatre animaux. Les résultats ont dépassé les espérances des chercheurs : non seulement STAR a parfaitement effectué cette délicate intervention mais, selon le Professeur Axel Krieger, « les résultats sont bien meilleurs que ceux des humains ayant suivi la même procédure ». Celui-ci précise toutefois que le but de cette technologie n’est pas de remplacer les chirurgiens, mais de les assister sur des tâches difficiles.
A Lyon, l'hôpital Saint Joseph Saint Luc vient pour sa part de se doter de la dernière version du robot chirurgical Da Vinci, qui est utilisé pour l'instant dans la chirurgie urologique, notamment pour traiter des cancers de la prostate, du rein, ou de la vessie. Le robot est doté de plusieurs bras articulés au bout desquels sont fixés les instruments chirurgicaux ainsi qu'une caméra. Derrière son écran en 3D, le chirurgien dirige les mouvements du robot avec les manettes de pilotage, guidé par des images retransmises en temps réel. Le docteur Nicolas Arfi souligne la précision du robot et insiste sur le fait que cette technique permet d'atteindre bien plus facilement sa cible par des incisions, tout en réduisant les douleurs post opératoires et le temps de récupération pour le patient.
Il y a quelques jours, RoboFab, d’Agility Robotics, la première usine au monde de production en série de robots humanoïdes destinés au travail en entrepôt, a ouvert ses portes dans l’Oregon (États-Unis). La première série de 100 robots sera déployée chez Amazon, afin d’appuyer ses systèmes de tri et de logistique. À terme, le fabricant prévoit d’étendre sa production à 10 000 robots par an et ambitionne de devenir l’un des leaders du domaine. Cette annonce survient juste après celle du ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIT) qui a publié il y a quelques semaines un rapport révélant la volonté de la Chine d’être au premier rang mondial en matière de robots humanoïdes intelligents avant 2030.
Aux Etats-Unis, Tesla a présenté sa nouvelle version d'Optimus, à la fois plus léger, plus rapide, plus agile, et plus précis que le précédent modèle de 2021. Tesla annonce que son poids a été réduit de 10 kg et que sa vitesse de marche est 30 % supérieure à celle de son prédécesseur. Les mains d’Optimus ont été entièrement repensées pour gagner en dextérité. Avec 11 degrés de liberté et des capteurs de pression intégrés au bout de chaque doigt, le robot est désormais capable de manipuler des objets délicats. Elon Musk veut mettre sur le marché un robot humanoïde polyvalent à moins de 20 000 dollars, capable de remplacer l'homme dans de nombreuses tâches pénibles ou fastidieuses. Il se dit convaincu que ce business de la robotique pourrait à terme dépasser l’activité automobile de Tesla et que le parc mondial de la robotique polyvalente et humanoïde pourrait atteindre les 20 milliards d'unités en 2050...
Au Japon. Moxi, un robot infirmier humanoïde d’1m60, a trouvé sa place dans de nombreux établissements pour transporter des médicaments et du matériel et soulager ainsi le travail des infirmiers. Et si les soignants ont besoin de transférer un patient de son lit au fauteuil, ils peuvent demander l’aide de Robear, qui pèse 130 kilos et possède une force suffisante pour saisir délicatement, dans ses bras robotiques, un patient qui ne peut pas se déplacer. Une déclinaison domestique de ce robot pourrait également être utilisée pour l’aide des personnes âgées à domicile, un enjeu de société majeur au Japon.
En Bavière, un robot a été conçu pour remédier à la pénurie de soignants dans certains territoires. Le robot "Garmi" ressemble à toutes les machines de son espèce : posé sur un plateau à roulettes, équipé de bras artificiels, il est doté d’un écran noir sur lequel flottent, en guise d’yeux, deux cercles bleus. Garmi a été conçu par des chercheurs spécialisés en "gériatronique", nouvelle discipline fédérant les technologies numériques au service de la gériatrie. Garmi est polyvalent et peut aussi bien servir les repas que lancer une alerte en cas de chute ou organiser une conversation vidéo avec la famille. On comprend mieux cette initiative quand on sait qu’en Allemagne, le nombre de postes de soignants à pourvoir d’ici 2050 est évalué à 670.000.
A l''occasion du précédent CES qui s’est tenu en 2023 à Las Vegas, la firme japonaise Aeolus Robotics a présenté aeo, un robot humanoïde à deux bras, destiné à aider les personnes à faible mobilité. Comme son homologue allemand Garmi, aeo peut apporter repas et médicaments, appeler les urgences, fermer les portes et les fenêtres ou encore désinfecter une pièce. Au Japon, la première version d’Aeo est utilisée dans des établissements de soins pour personnes âgées depuis 2018.
Présenté en 2022, le petit robot Emobot peut repérer les premiers symptômes de la dépression en analysant la voix. Sur 7,8 millions de seniors français de plus de 75 ans dans le pays, près de 6,9 millions sont encore chez eux. Une majorité de ces derniers ont peu d’interactions et ne sortent que rarement de leur domicile, ce qui favorise la dépression et le déclin cognitif. Emobot, déjà en service dans une cinquantaine d’établissements, est capable d’analyser les expressions du visage et le timbre de voix et de déceler les signes avant-coureurs de dépression. J’évoque encore l'initiative du groupe Vyv qui teste dans ses établissements du Val de Loire des robots ménagers pour transporter les assiettes et assurer le service des résidents âgés pendant les repas. Bientôt, ces robots pourront également prendre l'ascenseur et apporter le petit déjeuner aux pensionnaires dans leur chambre. Bien que ces robots ne rendent pas plus rapide le service, ils soulagent le personnel et allègent leur charge de travail.
Mais, avant de conclure, je reviens en Chine qui est confrontée à un défi économique majeur : comment assurer des soins adaptés à une population immense qui va connaître un vieillissement inéluctable, avec un nombre de personnes âgées de plus de 60 ans qui devrait passer de 280 millions à plus de 400 millions d’ici 2035. Pour faire face à ce problème, la société Fourier Intelligence, basée à Shanghai, a conçu un robot humanoïde innovant, nommé GR-1. Ce robot de 1,64 mètre de haut et de 55 kg est capable de marcher comme un être humain, mais aussi d’éviter les obstacles et de manipuler des objets. Le GR-1, qui pourrait devenir le premier robot humanoïde produit en série au monde, a été présenté lors de la conférence mondiale sur l’IA qui s’est tenue à Shanghai, il y a quelques semaines. A cette occasion, il a fait face à son rival et homologue humanoïde Optimus, développé par Tesla. L’ambition affichée de Fourier Intelligence est de faire de son robot GR-1 à la fois un assistant thérapeutique dans les hôpitaux et un compagnon pour les personnes âgées.
L’arrivée massive de ces nouveaux robots humanoïdes, autonomes et polyvalents, s’inscrit dans un contexte démographique mondial de basculement historique qu’il faut rappeler : il semble en effet se confirmer, comme le montrent de récentes études convergentes, que la population mondiale risque de décroître bien plus vite que prévu et pourrait atteindre son pic vers 2064, à 9,7 milliards d’individus, avant de connaître un inexorable déclin et de redescendre à 8,8 milliards de Terriens à la fin du siècle. Parallèlement à cette décroissance démographique, la part des plus de 65 ans dans la population mondiale va doubler d’ici 30 ans, pour dépasser les deux milliards d’individus et celle des plus de 80 ans va être multipliée par trois, pour atteindre les 430 millions en 2050. Autre conséquence de ce bouleversement démographique mondial, la population active mondiale devrait commencer, elle aussi, à diminuer dès 2040 dans les pays développés. Nos sociétés vont donc être confrontées plus vite que prévu à une équation redoutable : de moins en moins d’actifs et de plus en plus de personnes très âgées. Dans une telle perspective, on comprend à quel point la présence massive de robots autonomes et polyvalents est inévitable et va devenir une réalité bien plus vite que nous ne l’imaginons.
En prenant conscience de ce déclin démographique, je voudrais vous rappeler la conclusion de l’un de mes éditos, il y a plus de 20 ans. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les systèmes de retraite et de santé de notre Pays reposent sur le nombre de personnes qui travaillent, dont les revenus sont soumis à des charges sociales. Mais, inexorablement, le nombre des personnes travaillant va diminuer et, par contre, le nombre des personnes âgées exigeant un maintien sinon une amélioration de leurs retraites et des soins auxquels ils peuvent légitimement faire appel va fortement augmenter. Pour équilibrer l’ensemble des comptes, j’avais proposé il y a plus de 20 ans que le travail fourni par les robots soit soumis aux mêmes règles de charges sociales que les êtres humains. Mais à la réflexion, j’abandonne cette idée car j’entends déjà les parlementaires me reprocher de confondre humains et robots. Bien que… Mais à la place, je propose une autre idée, qui à mon avis est beaucoup plus solide. Tous les objets ou services rendus par des robots seraient soumis à une TVA augmentée. Les ressources apportées par ces quelques points supplémentaires de TVA prélevés sur les produits et services générés par des robots seraient, chaque année, réparties par le Parlement sur les budgets de dépenses sociales (retraites et santé) de la France.
J’ai la conviction que cette suggestion pourrait rendre d’énormes services à toutes les populations inexorablement vieillissantes de notre Pays…
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com
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