RTFlash

Et pour quelques minutes de plus…

C'est bien connu, en matière de santé les petites causes peuvent souvent produire de grands effets. Et pour les sceptiques, voilà une étude qui mérite réflexion. Des chercheurs de plusieurs universités américaines ont suivi 3029 participants, âgés de 50 à 79 ans, dans le cadre du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Cette enquête, chapeautée par l'Agence nationale de santé américaine CDC, visait à évaluer la santé d'enfants et d'adultes à travers les États-Unis.

Les participants à l'enquête devaient porter des accéléromètres très sensibles, plus performants que ceux utilisés dans les études précédentes, pour suivre leur activité sept jours d'affilée. Les données ont été recueillies par le CDC, qui a ensuite suivi les taux de mortalité des participants au cours des huit années suivantes.

Après avoir analysé les données en prenant en compte d'autres facteurs de mortalité comme les maladies chroniques, le tabagisme, l'âge et le sexe, les résultats ont montré qu'il suffisait de remplacer seulement quelques minutes de sédentarité par de l'activité pour réduire sensiblement son risque de mortalité. Les mêmes résultats ont été enregistrés par les personnes déjà habituées à faire régulièrement de l'exercice.

Les scientifiques ont également montré que, pendant l'étude, les participants les moins actifs étaient cinq fois plus susceptibles de mourir que les plus actifs, et trois fois plus susceptibles de décéder que les personnes qui figuraient dans la catégorie des personnes plutôt actives.

Mais la bonne nouvelle est que l'activité n'a même pas besoin d'être soutenue pour produire des effets. "Les personnes qui marchaient dans leur maison, faisaient la vaisselle ou passaient le balai, enregistraient une espérance de vie plus longue que celles qui restaient assises à leur bureau", a commenté Ezra Fishman, en charge de cette étude. Et de préciser que "l'activité n'a pas besoin d'être particulièrement vigoureuse pour être bénéfique".

Selon cette étude, il suffirait en fait de faire 10 minutes supplémentaires par jour de faible activité pour réduire ses risques de mortalité. En augmentant l'activité à 30 minutes par jour, les résultats étaient encore plus probants.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medicine & Science in Sports & Exercise

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top