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Essai encourageant pour un vaccin thérapeutique contre le cancer de l'ovaire

Comme vient encore de le montrer la dernière édition 2018 du congrés annuel de l'ASCO, l'immunothérapie s'affirme comme la nouvelle voie royale pour combattre efficacement de nombreux cancers. Des chercheurs américains de l'Université de Pennsylvanie, en collaboration avec des scientifiques suisses de l'Université de Vaud, ont mis au point et testé un vaccin thérapeutique prometteur contre le cancer de l'ovaire. Conçu à partir des propres cellules du système immunitaire des patientes, ce vaccin d'un nouveau genre est personnalisé, indique l'étude américano-suisse qui a inclus 25 patientes dans un essai clinique pilote. Ces cellules, dites "cellules dendritiques", ont été ensuite exposées en laboratoire in vitro aux cellules cancéreuses des patientes caractérisées par un ensemble de mutations uniques.

L'objectif était ensuite de ré-injecter ces cellules dans l'organisme des participantes pour déclencher une réaction immunitaire plus large permettant aux cellules immunitaires, les lymphocytes T, de mieux identifier et tuer les cellules cancéreuses. Le vaccin a été administré toutes les trois semaines, parfois jusqu'à 6 mois, précise l'étude conduite par l'Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne.

"Ce vaccin semble être sûr pour les patients et suscite une large immunité anti-tumorale. Nous pensons qu'il justifie un nouveau test sur des cohortes plus larges" explique Janos L. Tanyi, professeur d'obstétrique et gynécologie à l'Université de Pennsylvanie et auteur de l'étude.

"Environ la moitié des patientes vaccinées ont bien répondu et ont eu tendance à vivre beaucoup plus longtemps sans progression de la tumeur", selon l'étude qui montre un taux de survie à deux ans de 100 % chez les femmes qui ont bien répondu au vaccin contre 25 % chez celles qui n'ont pas bénéficié du vaccin.

L'étude souligne le cas spécifique d'une femme de l'étude âgée de 46 ans, atteinte d'un cancer de l'ovaire de stade 4 au moment d'intégrer l'essai clinique. "Elle a reçu 28 doses de son vaccin personnalisé sur une période de deux ans et est ensuite restée sans maladie pendant cinq ans", selon les auteurs de l'étude. A plus long terme, les chercheurs espèrent améliorer l'efficacité de leur vaccin en le combinant avec d'autres traitements anti-cancéreux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Translational Medicine

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