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Un essai clinique prometteur pour lutter contre les cancers du sein avancés

Un nouveau traitement contre des cancers avancés ou métastasés du sein "représente une percée", selon la principale auteure de l'étude clinique internationale, qu'elle présentait  à Chicago. Un essai clinique international a montré l'efficacité d'un traitement expérimental contre des cancers avancés ou métastasés du sein. Les résultats, attendus, ont été dévoilés récemment à Chicago lors d'un grand colloque sur le cancer.

Développé par la firme américaine Genentech, partie du groupe pharmaceutique helvétique Roche, le T-DM1 a permis un gain de survie "absolue" sans progression du cancer de 3,2 mois (plus 50 %). Ceci représente 9,6 mois, en comparaison à 6,4 mois dans le groupe témoin.

Près de 1000 patientes atteintes d’un cancer du sein HER2+ métastasé (dont les cellules cancéreuses ont essaimé dans l’organisme pour créer d’autres tumeurs ou métastases). La moitié de ces femmes ont reçu le T-DM1 et l’autre moitié le traitement classique de référence, une chimiothérapie par capecitabine (Xeloda ®) et du lapatinib (Tyverb ®). La période durant laquelle la maladie n’a pas progressé (appelée survie sans progression) a été de 9,6 mois sous T-DM1 contre 6,4 mois dans l’autre groupe. La réduction du risque d’aggravation a été évaluée à – 35 %. La médiane de survie globale (période à laquelle la moitié des patients sont toujours en vie) est de 23,3 mois pour les patientes sous Xeloda et Tyverb. Dans le groupe T-DM1, les données ne sont pas disponibles car après deux ans, plus de la moitié des femmes sont toujours en vie. On constate cependant qu’après deux ans, 65,4 % des patientes sous T-DM1 étaient encore en vie, contre 47,5 % dans l’autre groupe.

Au-delà de ces résultats très encourageants sur le plan thérapeutique, la bonne nouvelle est que les femmes sous T-DM1 ont moins d’effets secondaires que celles de l’autre groupe (40,8 % contre 57 % pour les effets secondaires sévères) ; soit moins de diarrhée, de syndrome main-pieds, de nausées et pas de perte de cheveux comme le souligne le Professeur Kimberly Blackwell du Duke Cancer Institute et principale auteur de cette étude : "Ce médicament est efficace. Il apparaît réellement meilleur que le traitement approuvé pour les cancers du sein HER2+ métastatique.

Après deux ans, 65,4% des patientes ayant été traitées avec le T-DM1 dans le cadre de cet essai clinique de phase 3 étaient encore en vie, comparativement à 47,5% chez les autres. Elles étaient toutes atteintes d'un cancer du sein dit HER2 positif, dans lequel les cellules tumorales contiennent des quantités élevées de protéine HER2. Celle-ci rend la tumeur très agressive et représente de 15 à 20 % de tous les cas.

"Pour les patientes atteintes d'un cancer du sein métastasé, ce nouveau traitement représente une percée", a déclaré le Docteur Kimberly Blackwell, professeur de Médecine au Centre sur le cancer de l'Université Duke (Caroline du nord), principale auteure de cette étude clinique."Ce traitement marche et s'est avéré nettement meilleur qu'une thérapie efficace déjà sur le marché pour traiter des cancers du sein HER2 positif ayant fait des métastases", a-t-elle jugé. La chercheuse a souligné aussi la faible toxicité de cet anti-corps armé d'une puissante toxine, ajoutant que "les malades ne perdent pas leurs cheveux". Au total, près de mille femmes ont participé à cet essai clinique, baptisé EMILIA. Ces malades avaient aussi déjà été traitées avec une thérapie ciblée combinant l'herceptin pour neutraliser la protéine HER2 et le Paclitaxel, qui empêche la division cellulaire des tumeurs.

RTS

NEJM

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