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Des espaces élargis dans le cerveau des bébés sont liés à un risque plus élevé d'autisme

Des chercheurs américains ont découvert que des espaces élargis dans le cerveau des nourrissons seraient associés à un risque plus élevé de développer des troubles du spectre autistique. Ces zones cérébrales sont appelées espaces périvasculaires. « Tout au long de la journée et de la nuit, le liquide céphalorachidien (LCR) circule dans de petits canaux remplis de liquide entourant les vaisseaux sanguins du cerveau, appelés espaces périvasculaires, pour éliminer la neuroinflammation et autres déchets neurologiques, développent les scientifiques de l’école de médecine de l’UNC aux États-Unis.

Une perturbation de ce processus vital peut entraîner un dysfonctionnement neurologique, un déclin cognitif ou des retards de développement. Toutes les six heures, le cerveau expulse du LCR qui traverse les espaces périvasculaires pour éliminer les protéines neuroinflammatoires potentiellement nocives, telles que la bêta-amyloïde. Ce processus est particulièrement efficace pendant la nuit. Donc un sommeil perturbé peut empêcher l’élimination totale du LCR des espaces périvasculaires, ce qui va entraîner leur élargissement. « Étant donné que l'autisme est étroitement lié aux problèmes de sommeil, nous étions dans une position unique pour examiner la dynamique du LCR et le sommeil », explique Dea Garic, co-autrice de l'étude.

Dans leur essai, les chercheurs ont analysé 870 IRM pour mesurer le volume excessif du LCR et les espaces périvasculaires élargis. Ces IRM ont été réalisées sur des bébés pendant leur sommeil à l'âge de 6, 12 et 24 mois. Ils ont constaté qu'un volume excessif de LCR à 6 mois était lié à une hypertrophie des espaces périvasculaires à 24 mois. 30 % des nourrissons qui ont développé plus tard un TSA avaient leurs espaces périvasculaires élargis à l’âge de 12 mois. « À l’âge de 24 mois, près de la moitié des nourrissons diagnostiqués autistes présentaient une hypertrophie des espaces périvasculaires », complètent les auteurs. Au total, les nourrissons présentant des espaces périvasculaires anormalement élargis avaient 2,2 fois plus de risques de développer un TSA, en comparaison aux autres.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

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