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Epilepsie et troubles bipolaires, une base génétique commune
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Récemment, une autre recherche identifiait un lien entre l’épilepsie et l’autisme. Cette nouvelle étude, menée à l'Académie chinoise des sciences et publiée dans la revue Genomic Psychiatry, identifie un lien génétique entre le trouble bipolaire et l'épilepsie et pose la question d’une nouvelle ère de recherche collaborative entre neurologie et psychiatrie pour mieux comprendre et traiter les troubles cérébraux complexes.
L’étude apporte des preuves de ce lien génétique entre le trouble bipolaire de type I (TB-I) et l'épilepsie, via l’analyse de données d'association pangénomique (GWAS) de populations européennes, portant au total sur plus de 26.000 cas d'épilepsie et 25.000 cas de BD-I, ainsi que sur des témoins exempts de ces 2 troubles. Les chercheurs ont utilisé des méthodes statistiques avancées pour identifier les fondements génétiques partagés par ces troubles apparemment distincts.
Cette analyse montre une corrélation génétique positive significative entre le trouble bipolaire et l'épilepsie ; ces recherches ont permis l'identification d'environ 1.300 variantes génétiques impliquées dans les 2 pathologies. Ces conclusions permettent de repenser de manière tout à fait nouvelle le lien entre l'épilepsie et le trouble bipolaire. Elles concordent aussi avec l'observation clinique selon laquelle les stabilisateurs de l'humeur sont efficaces dans le traitement des 2 maladies. Ce gène SP4 révèle en effet de fortes associations avec le trouble bipolaire et l'épilepsie. La protéine SP4, modulée par l'activité neuronale, avait déjà été liée à la gestion des troubles de l'humeur grâce à sa stabilisation par le lithium, un stabilisateur de l'humeur courant. Ce lien soulève une question importante : le gène SP4 pourrait-il être une cible clé pour le développement de traitements plus efficaces pour le trouble bipolaire mais aussi l'épilepsie ?
En démontrant des fondements génétiques communs, cette recherche suggère que d'autres troubles neuropsychiatriques pourraient avoir plus de points communs qu'on ne le pensait auparavant et pose la question de savoir comment ce chevauchement génétique pourrait aider à mieux comprendre d'autres troubles cérébraux, tels que la schizophrénie ou les troubles du spectre autistique (TSA). C‘est aussi une confirmation du potentiel des approches de médecine personnalisée : la compréhension des bases génétiques de ces troubles pourrait conduire à des traitements plus ciblés en fonction du profil génétique d'un individu. Enfin, concrètement, l’étude met également en lumière la relation complexe entre la régulation de l'humeur et l'activité épileptique dans le cerveau et engage à identifier quels mécanismes neurobiologiques spécifiques relient l'instabilité de l'humeur caractéristique du trouble bipolaire aux perturbations électriques observées dans l'épilepsie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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