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Edito : En décidant de sortir du nucléaire, le Japon va devenir le laboratoire mondial des énergies renouvelables

La décision avait beau être attendue, elle revêt une portée économique et politique considérable au niveau mondial : un an et demi après le terrible séisme qui a frappé le Japon et entraîné la catastrophe de Fukushima, le gouvernement japonais a annoncé, vendredi 14 septembre, l'arrêt progressif de la production d'électricité nucléaire sur trente ans.

Le Japon devient ainsi le troisième pays, après l'Allemagne et la Suisse, à faire part de son intention de stopper ses réacteurs depuis l'accident du 11 mars 2011 à Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo). La production nucléaire représentait 30 % de la consommation électrique du Japon et cette part devait être portée à 53 % d'ici à 2030. Elle est cependant pratiquement à l'arrêt puisque, actuellement, il ne reste que deux réacteurs nucléaires sur 50 en service au Japon. Les autres réacteurs n'ont pas redémarré depuis le terrible séisme du 11 mars 2011 car ils doivent non seulement être réparés mais également être modifiés pour satisfaire aux nouvelles normes de sécurité décidées par le gouvernement japonais. Compte tenu de cette décision, il est probable que la plupart de ces réacteurs, sinon la totalité, ne soient jamais redémarrés.

Confronté à une chute brutale et massive de la production électronucléaire, le Japon tente de se réorganiser et de s'adapter à cette situation inédite depuis mars 2011 : il a dû diminuer de plus de 20 % la production électrique dans certaines régions pour éviter un black out complet du réseau et doit avoir recours à de nombreuses centrales thermiques dont l'approvisionnement en énergies fossiles plombe sa balance commerciale devenue très déficitaire. Il est vrai que depuis 2011, plus de la moitié de ce déficit commercial provient de l'augmentation massive des importations d'énergies fossiles, gaz et pétrole notamment.

Autre conséquence de cette situation : une augmentation sans précédent du prix de l'électricité depuis un an : 17 % pour les entreprises et 10 % pour les ménages car les compagnies productrices d'électricité sont bien obligées de répercuter sur les usagers l'augmentation importante de leurs coûts de production de l'énergie.

De son côté, le gouvernement nippon élabore depuis 6 mois un plan de transition énergétique qui a servi de base de réflexion pour la décision historique du 14 septembre. Pour justifier celle-ci, le Premier Ministre a souligné que le Japon devait "mettre toutes ses forces dans la balance pour qu'aucune centrale nucléaire ne fonctionne lors de la décennie 2030". Il a précisé que cette sortie responsable du nucléaire respecterait trois principes : ne plus construire de nouvelle centrale nucléaire, arrêter les réacteurs existants après quarante ans d'activité et, enfin, ne redémarrer les réacteurs arrêtés qu'après une mise aux nouvelles normes de sécurité constatée par une autorité indépendante.

Mais au-delà de cette décision politique majeure qui engage l'avenir à long terme du Japon, le gouvernement japonais construit une ambitieuse stratégie énergétique qui repose sur trois piliers complémentaires : développer massivement toutes les énergies renouvelables et non-conventionnelles, y compris les énergies issues de la mer, réduire de manière considérable la consommation d'énergie du pays et améliorer l'efficacité énergétique globale de l'économie nippone.

Dans ce cadre, le Premier Ministre japonais, Monsieur Noda, a évoqué trois scénarios de transition énergétique à l'horizon 2030 : une production nucléaire représentant 20 à 25 % de la consommation d'électricité, une part de seulement 15 %, ou une sortie complète du nucléaire à cette échéance.

Répondant  aux critiques concernant l'augmentation inévitable de la facture énergétique qui résultera de l'arrêt du nucléaire, le ministre de l'Economie, Yukio Edano, a pour sa part souligné que la sortie progressive du nucléaire était, au contraire, une "opportunité" pour le Japon et allait relancer la croissance en stimulant la recherche et l'innovation dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.

La nouvelle politique énergétique japonaise table sur un coût de l'électricité solaire divisé par trois d'ici à 2020, et par six d'ici à 2030. Elle prévoit également l'installation de panneaux solaires sur les toits de 10 millions de bâtiments. Pour encourager le développement de l'énergie solaire, le gouvernement japonais vient de relever le tarif du KWh à 42 centimes d’euros, un tarif de rachat unique au monde et deux fois plus élevé qu'en Allemagne, qui sera garanti pendant 20 ans pour toutes les installations supérieurs à 10 mégawatts (MW).

Grâce à ces nouveaux tarifs, le retour sur investissement deviendra très rapide et devrait avoir un effet "boule de neige" sur le développement de l'énergie solaire. Le Japon est aujourd'hui au sixième rang mondial en matière solaire avec 1,3 gigawatt installé en 2011 et une puissance totale installée de 5 GW qui devrait tripler d'ici deux ans. Le Japon a par ailleurs annoncé, en avril 2012, la réalisation de la plus grande centrale solaire du pays qui totalisera une puissance installée de 70 MW sur 1,3 km² et devrait fournir assez d'électricité pour satisfaire 22.000 foyers.

L'éolien sera également massivement mobilisé et d'immenses parcs éoliens marins sont envisagés d'ici la fin de la décennie. En utilisant une nouvelle génération d'éoliennes marines, plus légères et plus performantes, les chercheurs japonais pensent qu'il est envisageable de recourir à une multitude d'éoliennes flottantes, respectueuses des fonds marin et moins chères à installer. Selon leurs calculs, il serait envisageable, sur une surface maritime de 440 000 km², de produire au total plus de 2 600 TW/h, soit deux fois et demi la consommation électrique totale du Japon (1 040 TWh par an) ou encore 13 % de la production électrique mondiale (20 000 TWh par an en 2010).

Enfin, un projet volontariste de production de bio et d'agrocarburants à partie de la biomasse terrestre mais également de micro-algues issues de la mer est à l'étude. 

Mais la réflexion de la société japonaise va plus loin et le Premier Ministre a également dénoncé pour la première fois publiquement "L'évolution des modes de vie, qui supposent des ressources énergétiques infinies" et a appelé ses concitoyens à "Créer de nouvelles manières d'être où une vie confortable pourra être alimentée avec une énergie limitée".

Le Japon veut non seulement produire la quasi-totalité de son énergie de manière propre et durable d'ici 30 ans mais il veut également changer les habitudes et réduire très sensiblement la consommation d'énergie à la source. C'est dans ce contexte qu'un projet de maison intelligente, utilisant la domotique, a été lancé début 2011.

Cette « Smart Energy House » préfigure ce que pourrait être l'habitation du futur. Entièrement gérée par informatique, elle est équipée d’une pile à combustible de 700 W, de panneaux solaires de 5 kW, de batteries de stockage lithium-ion. Résultat : dans une telle maison, une famille de trois personnes a pu réduire de presque 90 % sa consommation totale d'électricité et n'a consommé que 584 kWh en un an, contre 4830 kWh pour la même famille dans une maison japonaise standard ! Certes, le coût d'un tel système, encore à l'état de prototype reste prohibitif (environ 200 000 euros) mais le gouvernement souhaite le mettre sur le marché dès 2015 et table sur sa production industrielle pour faire baisser son prix.

Le Japon est également à la pointe en matière de valorisation énergétique des déchets. Des chercheurs de l’Université de Shizuoka ont en effet mis au point un combustible synthétique combinant de manière très innovante déchets plastiques et agricoles. Le résultat final se présente sous la forme de petits granulés d'un diamètre de 5 millimètres. Un kilo de ces granulés possède un pouvoir calorifique d'environ 6 600 kcal, équivalent à celui du charbon. Autre avantage, ces granulés ne dégagent pas d’oxyde de soufre quand ils sont brûlés et leurs cendres, riches en phosphore, sont elles-mêmes recyclables dans des engrais... A terme, ce type de combustible synthétique pourrait se substituer avantageusement au charbon qui assure encore plus du quart de la production électrique japonaise.

Le Japon mise également depuis plusieurs années sur le développement de l'hydrogène comme vecteur énergétique et compte bien accélérer son effort dans cette voie. Il y a quelques jours le "HIT Business Group", regroupant quatre compagnies, a annoncé un vaste projet de production d'hydrogène peu émettrice de CO2, à partir de déchets organiques provenant des égouts. L'unité de production expérimentale s'inscrit dans une chaîne compète de valorisation qui assure la récupération, le traitement et la transformation de ces déchets en hydrogène destiné à être utilisé dans des piles à combustible domestiques, industrielles ou automobiles dès 2015.

Mais le salut énergétique pour le Japon pourrait bien venir d'une autre voie aussi prometteuse mais longtemps inaccessible : les hydrates de méthane emprisonnés au fond des océans. L'information est passée inaperçue en Europe mais début 2012, une équipe de recherche américano-japonaise a en effet réussi pour la première fois au monde à extraire de manière continue pendant deux mois des hydrates de méthane dans la région de North Slope, en Alaska en utilisant une nouvelle méthode prometteuse qui consiste à récupérer ces hydrates en injectant un mélange de CO2 et d'azote dans un puits d'un kilomètre de profondeur.

Or, selon différentes estimations géologiques, il y aurait au fond des mers entourant le Japon au moins 7 milliards de m3 d'hydrates de méthane, soit l'équivalent de plus d'un siècle de consommation japonaise de gaz naturel, à condition toutefois de mettre au point des technologies de récupération qui préservent l'environnement et préviennent efficacement les risques de pollution et d'émissions massives de ce gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

En prenant la décision de se passer de l'énergie nucléaire, le Japon fait donc un pari risqué mais qui à terme peut s'avérer payant. Ce grand pays scientifique et industriel sera obligé de relever, d'une manière ou d'une autre, ce défi de l'approvisionnement durable en énergie et nous pouvons être certains, compte tenu de la volonté de la société japonaise, de ses ressources intellectuelles et de sa culture d'innovation, que ce pays va se mobiliser complètement pour réussir ce pari de l'après nucléaire. Le Japon va devenir le laboratoire mondial des énergies renouvelables et non conventionnelles et sa capacité d'entraînement va accélérer l'inévitable transition énergétique mondiale liée à l'épuisement annoncée des ressources fossiles et à la nécessité de réduire plus fortement et plus rapidement nos émissions de gaz à effet de serre si nous voulons éviter d'ici 50 ans une rupture climatique brutale.

Souhaitons que l'Europe prenne toute la mesure de la décision japonaise du 14 septembre, qu'elle accélère le rythme de sa mutation énergétique et qu'elle mette rapidement en oeuvre un programme beaucoup plus ambitieux de recherche dans ce domaine stratégique des énergies renouvelables qui sera l'un des principaux moteurs de la croissance, de l'emploi et de la compétitivité au cours de ce siècle.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat 

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  • AtomicBoy44

    21/09/2012

    Je ne voudrait pas casser votre optimisme, mais je dirait juste que lorsque les millions de chômeurs se seront accumulés parce que les deux gros consortium japonnais du nucléaire auront fermé leurs portes et que le réchauffement se fera sentir - sans doute plus vite et plus fort chez eux pour des questions géographique par rapport au tropique du cancer et tout ce que cela induit - ils réviseront leur feuille de route. D'autant plus que ce réchauffement les incitera a consommer plus d'énergie pour refroidir au moins les habitats.

    Je ne lis pas le japonnais, et je n'ai pas encore regardé leur feuille de route. Mais il me semble que les nippons, ont manqué quelque chose d'important en ENR et qu'ils devraient développer :
    La géothermie et le solaire thermique !
    Mr Trégouët, vous êtes sénateur, et vous n'avez pas du regarder les auditions sur le cout réel de l'électricité au sénat français. Mr Pierre Radanne de l'ADEME de Normandie je crois, disait très justement que le japon a un nombre très impressionnant de volcans, mais n'a pas développé et ne prévoit pas de développer la géothermie ! Quelle erreur !

    Le cout du solaire et de l'éolien sera trop élevé. Surtout en pleine guerre des terres rares avec le reste du monde. Ou alors, ce sera au prix environnemental le plus fort comme le montrait mardi soir sur France 5 le reportage intitulé "la sale guerre des terres rares". Il est encore visionnable gratuitement via la télé de rattrapage de France Tv pluzz. Je vous le conseille vivement.

    Cette semaine une dépêche émanant de LOursel semblait indiquer que cette décision va avoir un grand impact sur l'industrie nucléaire dans le monde. Je ne sais pas trop comment l’interpréter, mais je doute que soit de la manière que vous évoquez ici. C'est a dire une fin de l'industrie nucléaire.
    En plus, il me semble que vous avez écrit des articles ici et sur d'autres sites qui semblaient indiquer que le nucléaire de 4eme génération (ASTRID) vous semblait une filière d'avenir, tout comme la production d'hydrogène a base de nucléaire et non a partir du méthane ou bio-méthane, comme le suggère l'utilisation des excréments ou des égouts dans cet article.
    N'oublions absolument pas les réacteurs ADS comme MYRRHA qui sont une solution pour enfin transmuter les déchets nucléaires HAVL, les plus dangereux.
    Mon interprétation de la fameuse dépêche de Luc Oursel (PDG AREVA):
    Étant donné que les deux concurrent d'AREVA sont nippo-américains (GE-Hitachi et Toshiba-WestingHouse) Voici comment je vois les choses :
    - Soit les japonnais ne s'en tiendront qu'a une réduction du nombre de réacteurs en fermant les anciens (syndrome Fessenheim) pour rassurer les populations et conserver leur industrie experte dans le domaine.
    - Soit ils suivront cette feuille de route et alors AREVA a une grande chance de faire grossir son carnet de commande de réacteur EPR ou pas, car il faut bien rappeler que AREVA a 3 modèles au catalogue (EPR, ATMEA et KERENA)

    Donc dans le premier cas, AREVA y perdra un peu en vendant moins de combustible a moyen long terme.
    Et dans le deuxième cas, AREVA perdra dans un premier temps l'activité combustible pour le japon, mais vendra plus réacteurs dans le monde et donc au final plus de combustibles aux autres pays voulant se doter de cette technique.

    Il ne faut pas oublier le Coréen KEPCO qui s'est cru autorisé a copier les pièces brevetées d'AREVA en douce, mais va devoir en répondre devant les tribunaux. De plus, ce constructeur qui nous a raflé le contrat d'Abu Dhabi, est subventionné a 100% par son état, et la concentration de ses pouvoirs en la matière est encore pire que celle qui fut dans notre pays lorsque EDF-GDF et AREVA était encore publique. Il faut dire que la peur d'une guerre avec le voisin du nord depuis plus de 40 ans donne "du cœur a l'ouvrage" si j'ose dire.

    Dans tous les cas, ce sont les américains qui y perdront le plus parce qu'ils perdront leur partenaire principal, sachant qu'ils ne vont pas développer de nucléaire cette décade, simplement a cause des gaz et huiles de roche mère (dits de schistes) qu'ils ont développés a une si grande vitesse, que, le prix a baissé violemment rendant ainsi les investissements non rentables.
    Songez qu'il faut a peu près 1000 fois plus de capital pour extraire le même volume de ressources fossiles d'un forage pétro-gazier non-conventionnel que sur un forage conventionnel du même type ! Et en plus il faut forer plus de trous, plus souvent, et plus profond, avec tjrs plus d'eau, ce qui en période de sécheresse due au réchauffement risque de leur poser rapidement pb...
    Rien que cet été, les foreurs ont eu des soucis avec l'eau et le Delaware a fait arrêter toute cette industrie a cause de la sécheresse. Les prix demandés par les "paysans" (je ne sais pas si ce mot a encore un sens au USA tant les installations agricoles sont des immenses désert de champs giganstesques a cause de la mécanisation extrême de l'agriculture dans ce pays).
    Il faudra regarder les variations du phénomène El niño de plus prêt dans le pacifique et en déduire comment organiser les forages en fonction de l'eau disponible et donc du cycle de l'eau engendré par les deux phénomènes opposés et encore mal compris : El Niño - La Niña.

    En plus je doute vraiment que les états-uniens laissent faire le japon et signer la mort de leur industrie nucléaire qui n'a survécu que grâce aux rachats des nippons, au profit de la nôtre sans rien dire.

    Jamais, la peur du nucléaire induite par les accidents n'enlèvera la force inexorable de l'appel du porte monnaie et des implacables lois de la physique qui ne se laissent pas violer contrairement aux lois humaine.
    Le nucléaire ne mourra pas avec la sortie du japon de cette filière fort dangereuse pour les deux car en zone sismique extrême. Je retiens tout de même que les réacteurs ne se sont pas écroulés. Aucun réacteur ne s'est écroulé au japon alors que le séisme a presque été au maximum de l'échelle énergétique que nous avons mise en place pour mesurer leur puissance dévastatrice.

    La physique nous dit qu'aucune source d'énergie n'a la concentration de celle contenue dans la matière elle même, aucune autre source d'énergie n'est aussi concentrée par unité de masse, de volume et de surface que l'énergie nucléaire contenue dans les interactions faibles et fortes entre particules dans des noyaux atomiques.

    En résumé, je vois que le japon va peut être sortir de l'ère du nucléaire, certes risqué chez eux, par entrer dans l'ère du fossile.
    Conclusion,
    L'ennemi premier du nucléaire c'est BIG OIL (l'industrie pétro-gazière et charbonnière), pas le risque nucléaire, or big oil, se fiche totalement du réchauffement climatique ou des pb socio-économiques du pic des métaux ou du pic de ces sources d'énergies fossiles,pourtant le risque le plus élevé pour toute l'humanité a moyen, long terme est bel et bien le réchauffement accéléré du a nos émissions générant l'effet de serre additionnel que nous pouvons constater chaque année en regardant la banquise des pôles rétrécir en surface et en épaisseur.

  • JanickAuJAPON

    22/09/2012

    Réponse @ AtomicBoy44

    Ne vous inquiétez pas, Monsieur, 55% des brevets mondiaux en énergies renouvelables sont japonais, contre environ 7% pour l'Europe.
    Les Japonais ne vont ont pas attendu pour installer chez eux le photovoltaïque, qui répond aux besoins des foyers dans de nombreuses familles depuis des années. Ce qui sera décisif, c'est le fait que la majorité des citoyens de ce pays se déclarent prêts à payer leur électricité plus cher pourvu seulement que ça permette d'arrêter le nucléaire. Pas vous ? Moi, si. Je suis même prête à me contenter d'une ampoule électrique à la fois et je ne compte plus les gens qui partagent ce point de vue autour de moi.

    C'est aussi une majorité de Japonais aujourd'hui qui demande la sortie du nucléaire, sortie déjà bien avancée dans la mesure où, objectivement, lorsque vous n'avez que 2 réacteurs en fonctionnement sur 50 (54 avec les 4 détruits à Fukushima) depuis début juillet, suite à deux mois passés sans AUCUN réacteur en service (de début mai à début juillet 2012), sans parler des mois qui ont précédé et au cours desquels on a vu les réacteurs s'arrêter les uns après les autres, on est en droit de se demander si le pays est encore nucléaire.

    Dans le département, de Fukushima, c'est 100% de la population qui demande l'arrêt total, immédiat et définitif du nucléaire. Cela vous étonne-t-il ? C'est aussi un département qui a perdu 38% de sa population (sans parler des victimes du tsunami) et d'où 34% de ceux qui restent voudraient partir. Est-ce ceci, la suprématie du nucléaire ????

    J'aurais des arguments à avancer pour répondre aux autres affirmations de votre message, Monsieur, mais je voulais surtout attirer votre attention sur l'aspect HUMAIN de cette tragédie. Si au Japon les gens veulent arrêter, c'est parce qu'ils ont peur et cette peur est justifiée et terrible. Ils ont peur pour leurs enfants, pour les générations à venir. Ils ont peur parce que la catastrophe reste toujours possible, comme si ce qu'ils ont vécu n'était pas encore suffisant.

    L'époque est révolue où l'on faisait croire aux citoyens de ce pays que le plutonium était tellement anodin qu'on pouvait le boire dissous dans un verre d'eau.
    Combien de Japonais m'ont dit : On s'est laissés acheter. On était anesthésiés, on était devenus cons. Pourquoi donc voudriez-vous qu'ils fassent auourd'hui confiance à un système qui a bouleversé leur vie, l'économie du pays, et qui jour après jour laisse leur avenir au bord du gouffre ?
    Une Française au Japon

  • AtomicBoy44

    30/10/2012

    "Ne vous inquiétez pas, Monsieur, 55% des brevets mondiaux en énergies renouvelables sont japonais, contre environ 7% pour l'Europe."

    Si cette phrase est censée rassurer, c'est raté. Et je pense que je ne suis as le seul. Je vous rappelle que nous vivons, que vous le vouliez ou non, dans un monde en compétition économique toujours plus forte. Donc le fait de me dire que nous sommes, selon vous, incapables d'obtenir des brevets ne me rassure pas.

    "Les Japonais ne vont ont pas attendu pour installer chez eux le photovoltaïque, qui répond aux besoins des foyers dans de nombreuses familles depuis des années. Ce qui sera décisif, c'est le fait que la majorité des citoyens de ce pays se déclarent prêts à payer leur électricité plus cher pourvu seulement que ça permette d'arrêter le nucléaire. Pas vous ?"

    Non, pas moi, je ne suis pas prêt a payer mon électricité 50 a 100 fois plus chère, et je pense au contraire que votre majorité n'a pas conscience de ce qui va lui être demandé en terme de prix.
    De plus, vous parlez au nom des japonnais, sans nous donner de lien traduit en caractère latin par des japonnais eux mêmes...Non parce que les traductions a l'emporte pièce des anti, en France, ils sont légions. Ils vont la payer plus cher, c'est sur, nous aussi, mais nous aurons plus de monde en %tage de la population a pouvoir se payer l'électricité.

    "Moi, si. Je suis même prête à me contenter d'une ampoule électrique à la fois et je ne compte plus les gens qui partagent ce point de vue autour de moi."

    Être antinucléaire c'est votre droit, mais encore une fois, pas d'échantillon...

    "C'est aussi une majorité de Japonais aujourd'hui qui demande la sortie du nucléaire, sortie déjà bien avancée dans la mesure où, objectivement, lorsque vous n'avez que 2 réacteurs en fonctionnement sur 50 (54 avec les 4 détruits à Fukushima) depuis début juillet, suite à deux mois passés sans AUCUN réacteur en service (de début mai à début juillet 2012), sans parler des mois qui ont précédé et au cours desquels on a vu les réacteurs s'arrêter les uns après les autres, on est en droit de se demander si le pays est encore nucléaire."

    Si vous voulez une preuve de ce que j’avançais dans mon premier commentaire concernant leur industrie, renseignez vous sur la centrale de Temelin en République Tchèque. Vous découvrirez que le consortium Général Electric - Hitachi vient d'offrir deux réacteurs aux tchèques sans respecter les règles de l'appel d'offre. Si le japon veut sortir du nucléaire, expliquez moi comment ils vont expliquer que le nucléaire c'est si mauvais chez eux mais que chez les autres, ce n'est pas un pb ? Un peu a la manière des Allemands d'ailleurs ...

    "Dans le département, de Fukushima, c'est 100% de la population qui demande l'arrêt total, immédiat et définitif du nucléaire. Cela vous étonne-t-il ? C'est aussi un département qui a perdu 38% de sa population (sans parler des victimes du tsunami) et d'où 34% de ceux qui restent voudraient partir. Est-ce ceci, la suprématie du nucléaire ????"

    Attention tout de même a ce que vous écrivez, la population perdue a été dispatchée/redistribuée dans tout l'archipel, elle n'a pas disparue de la surface du globe. Et non, ce la ne m'étonne pas, évidemment. Les japonnais ont peur, c'est évident, mais il y a moins de 2 semaines, un typhon est passé au sud de l'archipel, voudriez vous me donner le nombre de mort et de dégâts irréversibles ? Et le réchauffement climatique, ne va faire qu'amplifier ces phénomènes extrêmes. Or, extraire des hydrates de méthane (le méthane est 23 fois plus réchauffant que le CO2 et cause aussi des dégâts a la couche d'ozone par successions de différentes catalyses chimiques), bruler du charbon mongol, chinois ou Russe, ainsi que du gaz Russe ne fait fait qu'aggraver le réchauffement. L'électronucléaire dégagent peu de CO2 par rapport aux combustibles fossiles, regardez vous même le poids CO2 du KWh allemand : 300g - 500g /KWh contre 80g - 110g /KWh en France.

    "J'aurais des arguments à avancer pour répondre aux autres affirmations de votre message, Monsieur, mais je voulais surtout attirer votre attention sur l'aspect HUMAIN de cette tragédie. Si au Japon les gens veulent arrêter, c'est parce qu'ils ont peur et cette peur est justifiée et terrible. Ils ont peur pour leurs enfants, pour les générations à venir. Ils ont peur parce que la catastrophe reste toujours possible, comme si ce qu'ils ont vécu n'était pas encore suffisant."

    Vous me parlez de l'aspect Humain, mais vous ne faites pourtant qu'évoquer les victimes du tsunami a la marge, alors que l'accident n'a pas fait plus de 5 morts ! Qu'il aient peur, je comprend, surtout dans un pays qui se vit a travers ds écrans a longueurs de journée, incluant la nuit, pour la grande majorité dans les villes. J'entends par là que les mass médias sont aussi responsables de la peur qu'ils distillent sans arrêts. La peur est justifiée lorsqu'il y a un danger immédiat, pas pendant des mois ou des années. Si vous voulez parler de la piscine N°4, sachez juste qu'elle a été renforcée dés le départ par en dessous par quelques mètres cubes de béton. Quand a son couvercle, il fait 40 tonnes, c'est vous dire si le renforcement a de quoi tenir. et a été posé dessus en juillet 2011, donc les balivernes du nouvelsobs, ne servent encore une fois qu'a vous faire peur, et a vendre du papier...

    "L'époque est révolue où l'on faisait croire aux citoyens de ce pays que le plutonium était tellement anodin qu'on pouvait le boire dissous dans un verre d'eau."

    Cette caricature démontre assez bien votre certitude inculquée par je ne sais quel reportage ou mass média. Même si je ne doute pas que les USA ont menti sur les retombées des Bombes A. En fait c'était surtout celle de Nagasaki qui était au plutonium, a Hiroshima elle était a l'uranium. Donc moins de retombées de plutonium, mais pas nulles. Quand a la dilution dans un verre d'eau, vous devez bien comprendre que c'est invariablement et toujours la dose qui fait le poison de n'importe quelle substance. Cela marche avec le café, le sucre, le beurre, le sel aussi... C'est même le principe de la pharmacopée allopathique que nous utilisons tous régulièrement.

    "Combien de Japonais m'ont dit : On s'est laissés acheter. On était anesthésiés, on était devenus cons. Pourquoi donc voudriez-vous qu'ils fassent auourd'hui confiance à un système qui a bouleversé leur vie, l'économie du pays, et qui jour après jour laisse leur avenir au bord du gouffre ?
    Une Française au Japon"

    Là encore, pas d'échantillon, nous ne sommes qu'obligés de vous croire. Un témoignage ne fait pas une preuve, et heureusement, sinon il faudrait de grandes prisons, ou rétablir la peine de mort, ce que évidemment, je ne souhaite pas. Les japonnais ne se sont pas laissées acheter, ils ont perdu la guerre a cause de leur Bushido, et c'est d'ailleurs la même doctrine ancestrale de ce pays qui a empêché la bonne résolution de ce pb majeur avant que celui ci ne s'aggrave.Le rapport a été clair. Un autre commentateur l'a écrit ici. Cet acharnement suicidaire n'a plus de sens, mais on peut se poser la question d'une sorte de mémoire génétique, ou en tout cas collective de cette doctrine. Les mesures prises pour isoler la JPSN du marché et du pouvoir devraient améliorer la situation de sûreté nucléaire du japon dans la prochaine décennie. Soyez en sûr. Anesthésié, n'est pas le mot, le vrai mot c'est drogués, ou Junkies par l'énergie abondante et la croissance infinie. Pas devenus cons, simplement logique avec l'inertie du système....Comment peut on dire que les Japonnais étaient des cons alors qu'ils étaient la troisième puissance économique mondiale et qu'ils vont tendre vers une descente inévitable et douloureuse alors que ce pays a un gros pb démographique ?

    Vous parlez de Gouffre d'un système technologique mais vous n'avez pas bien compris ce que dit et article : ce sera encore plus de technologies, et pas moins. Donc vous préférez faire confiance a des technologies récemment industrialisées (Solaire PV et Éolien) face des technologies qui ont prouvées leur efficacité en volumes, en poids et en surface de matière et de flux bien plus faibles pour les mêmes production ? Dit autrement, vous croyez a une technologie nouvelle et peu probante face a une technologie éprouvée et performante ?
    Ou est la Logique de votre raisonnement ?

    Enfin, sachez que si sans les Combustibles fossiles l’électronucléaire sera plus difficile a gérer, a ce moment là, les ENR EIF ne seront même plus de la partie. Il sera trop tard !

    Un Français de France, en France !

  • Stéfan

    24/09/2012

    Je ne suis pas d'accord avec AtomicBoy (précédent commentateur) le fait que parce qu'une filière génère des emplois, il faudrait la préserver coûte que coûte. L'histoire de l'humanité est faite de ruptures technologiques qui ont à chaque fois entraîné la disparation de la technologie précédente, et des métiers qui allaient avec. C'est certainement dramatique pour la génération qui vit au moment de cette rupture, mais c'est à ce prix que les générations suivantes peuvent bénéficier de l'évolution.

    En revanche, là où je rejoins le précédent commentateur, c'est sur le fait que tout ceci semble très électro-centriste. Encore une fois, l'essentiel du débat tourne autour de la production d'électricité : comment remplacer une source de production d'électricité par une autre source de production d'électricité. Or pour une part non négligeable des consommations d'un pays, l'électricité peut être substituée par d'autres vecteurs énergétiques, en particulier pour ce qui concerne le chauffage et le refroidissement des bâtiments. Des sources renouvelables comme la géothermie ou le solaire thermique sont beaucoup plus performantes pour produire de la chaleur que pour produire de l'électricité qui sera ensuite convertie en chaleur ! Et contrairement à l'électricité pour laquelle on attend encore des solutions de stockage technico-économiquement acceptables, on sait stocker la chaleur, dès aujourd'hui.

    Edito très intéressant donc (comme d'habitude), mais attention à ne pas réduire le débat sur l'énergie au débat sur l'électricité, car cela revient à fermer la porte de la discussion à des solutions de substitution pourtant très pertinentes et durables.

  • AtomicBoy44

    4/11/2012

    Il ne faut pas confondre technologies et générations de produits. Les réacteurs ont eux mêmes évolués, et soyez certains, que si ce n'est pas la France ou le Japon, les autres ne se gêneront pas pour le faire...La Corée du Sud par exemple ! La Russie ?
    Le petit chantage des emplois, a été chaque fois relancé par les promoteurs des ENR EIF d'abord, les industriels de l'électronucléaire ont du répondre avec des chiffres très précis, alors que nous ne connaissons rien des chiffres réels de l’emploi dans l'éolien et le Solaire PV...
    Au fait, la génération qui vit le fameux bouleversement que vous évoquer, ne serait-ce pas la vôtre/nôtre ? Cela semble vous rassurer de savoir que cette arnaque des consommateurs déguisée en écologie qui en plus n'en est pas et nous conduit a plus de consommation car "dormez bien braves gens, les solutions sont là" est en tache de fond. Mais pour ceux qui regardent dans les détails au lieu de croire ou affirmer des fausses évidences, l’intérêt en terme de dé-carbonisation de l'économie est tout de même assez limité, surtout dans des objectif de croissance exponentielle infinie. Et plus l’exponentielle est élevée, plus cela les rends faibles et au contraire intenses en carbone. Et l'effet rebond, ou est il dans votre topo de la situation ?

    Je pense que vous n'êtes pas logique avec vous même concernant la chaleur que l'on sait "parfaitement" stocker selon vous. Si nous savons la stocker, il est inutile de la faire passer dans une machine a vapeur au rendement de 50% maximum dixit Carnot (33% en réalité en moyenne dans le monde), il est bien plus judicieux de faire circuler la chaleur dans des tuyaux au plus près de sa source. mais je ne suis pas sur d'avoir compris l'objet de votre second paragraphe.

  • Désaux Laye

    24/09/2012

    Ce que raconte ce sénateur est complètement faux. Le Japon - enfin sa bureaucratie autoritaire - n'a pas du tout décidé de sortir du nucléaire. Au contraire, il y a 54 réacteurs à l'arrêt aujourd'hui, ils veulent les redémarrer tous, construire des nouveaux, construire des RNR, etc.
    Quand est-ce que ce peuple se révolte contre cette obéissance servile dans laquelle il est plongé ?

    Par rapport à la niaiserie infnatilisante qu'a produit le sénateur sur ce site en faisant croire que la bureaucratie japonaise allait se lancer dans les EnR, eh bien, ca donne une bien mauvaise estimation du niveau d'accordance avec la réalité.

  • TREGOUET René

    24/09/2012

    Le 23 août puis le 14 septembre, le gouvernement japonais, par la voix de son Premier Ministre, Yoshihiko Noda, a bien annoncé une "nouvelle stratégie énergétique nationale", qui prévoit "Toutes les mesures possibles pour parvenir d'ici les années 2030 à une société sans nucléaire". (http://www.kantei.go.jp/foreign/noda/actions/201209/14kaigi_e.html )
    Pour parvenir à cet objectif, aucune centrale nucléaire ne sera désormais construite, les réacteurs existants seront arrêtés après 40 ans d'activité. Les tranches actuellement suspendues, par ailleurs, ne seront remises en service qu'après de stricts tests de sécurité menés par une nouvelle instance de régulation.
    Ce plan précise que, jusqu'à l'arrêt complet de la production nucléaire au Japon, "Le Japon aura seulement recours à des réacteurs dont la sécurité est confirmée"..
    Le gouvernement japonais ne dévoile pour l'instant que les grandes lignes de sa stratégie : limiter à 40 ans la durée de fonctionnement des réacteurs et renoncer à toute nouvelle construction. Les unités n'ayant pas atteint la limite d'âge devraient pouvoir redémarrer après avoir été auditées par les autorités de sûreté nucléaire. (Voir les articles http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201209130018 et http://www.nytimes.com/2012/09/15/world/asia/japan-will-try-to-halt-nucl... et http://www.nytimes.com/reuters/2012/09/14/world/asia/14reuters-japan-nuc...).
    Pour compenser cette arrêt progressif du nucléaire, le Japon entend réduire sa consommation énergétique d'au moins 10 % à l'échéance du plan, par rapport à 2010. Il escompte ensuite tripler la part des énergies renouvelables dans la production électrique, pour la porter à 30 % du total.
    Il y a quelques jours, le gouvernement japonais a annoncé que les investissements engagés depuis deux mois dans les énergies renouvelables s'élèvent à presque 2 milliards d'euros, selon des informations rapportées par Reuters. Le ministère de l'Industrie a précisé que 33.695 entreprises et foyers japonais ont déjà fait des demandes pour bénéficier du nouveau tarif en vigueur (42 centimes d'euros par kilowattheure sur 20 ans).
    Hiroshi Komiyama, président de l'institut de recherche de Mitsubishi, a estimé pour sa part que le Japon allait doubler sa production électrique photovoltaïque en 2012, la faisant passer de 5.000 à 10.000 mégawatts (MW).
    Pour compléter son "déficit" énergétique, le gouvernement a également précisé qu'il utiliserait des centrales à cycle combiné gaz (CCG) à haut rendement et qu'il augmenterait ses importations de gaz naturel liquéfié dont il est déjà le premier importateur mondial. Selon une estimation présentée la semaine dernière par le gouvernement nippon, la sortie du nucléaire devrait rehausser la facture annuelle des importations d'hydrocarbures de quelque 3.100 milliards de yens (soit un peu plus de 30 milliards d'euros).
    Il faut également souligner, comme je le rappelle dans mon éditorial, que l'exploitation industrielle des immenses ressources japonaises en hydrates de méthane pourrait radicalement changer la donne énergétique pour ce pays d'ici 5 à 10 ans.
    Concernant l'arrêt définitif des réacteurs nucléaires, la stratégie gouvernementale, suppose, pour l'instant, le déclassement des premiers réacteurs mis en service en 1973 et avant :Tsuruga 1 (mis en service en 1970, pour une puissance de 340 MW), Mihama 1 (1970, 320 MW), Mihama 2 (1972, 470 MW). Le dernier réacteur arrêté devrait être la troisième tranche de centrale de Tomari (866 MW) mise en service en 2009. Quant aux deux réacteurs actuellement en construction, Shimane 3 (mis en chantier en 2007, 1.325 MW) et Ohma (2010, 1.325 MW), les travaux devraient être abandonnés.
    Pour rappel, le Japon disposait de 54 unités avant la catastrophe de Fukushima. Ce total a été ramené à 50 après le déclassement des quatre réacteurs de Fukushima Daiichi ravagés par le tsunami. Actuellement, seules les unités 1 et 2 de la centrale d'Ohi fonctionnent.
    Il faut enfin souligner que la loi sur le soutien aux énergies renouvelables décidée après Fukushima est en vigueur au Japon depuis le 1er juillet. Elle s'est traduite par le lancement de 33 000 projets dont 81 dans le solaire, capables de générer 243 mégawattheures.

    http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201209130018
    http://www.nytimes.com/2012/09/15/world/asia/japan-will-try-to-halt-nucl...

    http://www.nytimes.com/reuters/2012/09/14/world/asia/14reuters-japan-nuc...

  • Frédéric Boutet

    26/09/2012

    La bureaucratie autoritaire et pyramidale japonaise, comme celle de la France, a bien décidé de continuer le nucléaire, jusqu'à plus soif. Ecoutez donc l'analyse de Frédéric Charles que j'ai donnée.

    Je ne conteste pas le fait que les énergies renouvelables sont fortement mises à contributions dans le système capitaliste. D'ailleurs, le commissariat à la bombe atomique s'est rebaptisé CEA-EA (Energies Alternatives à la fin). S'ils y en a qui croient que le soleil c'est gratuit, ils connaissent mal le fonctionnement du CEA sur le peuple français.

    L'expression "sans nucléaire" a disparu de la phrase le lendemain de sa publication par les journalistes. La technique est bien connue et les massmédias savent bien quel rôle ils jouent. Le gouvernement annonce une mesure (sortir du nucléaire en 2030) ; les massmédias la reprennent massivement ; le lendemain le gouvernement se rétracte, revient en arrière ; seuls quelques journalistes le disent à des heures où personne n'écoute.

    Monsieur Trégouët, il ne faudrait pas nous prendre pour des abrutis.

  • AtomicBoy44

    30/10/2012

    http://www.world-nuclear-news.org/NN-Arevas_Temelin_bid_dismissed-081012...

    Êtes vous sur qu'ils vont sortir du nucléaire ????? TOSHIBA, n'est-ce pas japonnais ???

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/rep-tcheque-nucleaire-...

    Extrait court : Westinghouse offre le réacteur AP1000 alors que le consortium chapeauté par Atomstroïexport propose son MIR-1200.

    Vous avez bien lu, il est écrit OFFRE le réacteur AP1000 !Donc encore une fois, ceux qui pensent que le nucléaire va mourir se trompent. Par contre, si cela continue a ce rythme, le nucléaire Français va effectivement mourir a petit feu...

    Vu les méthode utilisée, je pense que EDF et AREVA ont peu de chances de vendre au Royaume Uni, mais l'un des opérateurs étant la propriété d'EDF (British Energy) , s'ils veulent refiler des AP1000 aux roastbeefs, il y aura transfert de technologie, ce que nous leur avons refusé sur leur sol, et par conséquent, EDF n'a pas obtenu de certification NRC au motif que celui ci n'a pas de partenaire américain sur le sol américain.

    Quand est-ce que l'Europe se met au protectionnisme a l'américaine ? Si ce n'est pas l'Europe, peut être ce sera La France toute seule ???

    Donc pour l'instant, mon analyse (premier commentaire) de départ sur les positions de chacune des industries nucléaires n'est pas si mauvaise. Exception faite de la Russe...

  • Désaux Laye

    24/09/2012

    A écouter, l'analyse du journaliste citoyenniste pro-système Frédéric Charles (Baumgartner de son nom suisse d'origine), correpondant à France Inter :

    http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-emergence-de-la-pens...
    (curseur à 44 min)

  • AtomicBoy44

    4/11/2012

    Merci pour votre lien. J'écoute souvent cette émission en Podcast.
    Ce que dit le journaliste confirme donc mon analyse exposée dans le premier commentaire, a savoir : LES JAPONNAIS NE SORTIRONT PAS DU NUCLÉAIRE !!

    Et c'est déjà presque vérifiable comme le dit le journaliste. Ce qui me fâche, ou me désole un peu en revanche, c'est qu'il n'ont pas l'intention non plus de remodeler leur modèle d'agence de sureté nucléaire.
    Alors que le rapport paru en aout dernier a clairement indiqué que la crise s'est aggravée rapidement a cause des manquements de cette autorité de sureté (la JPSN) liée au lobby et aux politiciens.
    Suite d'erreur humaine affirme le rapport ! La technique n'est donc pas en cause !

    Le maître mot doit être l’INDÉPENDANCE pour que les choses soient dites clairement et en public lorsqu'il y a des risques qui sont pris en toute connaissance de ceux-ci et avec toutes les contraintes que cela impose. S'il ne font pas cet effort, d'autres accidents surviendront, c'est inévitable dans une zone sismique comme la leur.
    Sur cette question, il me semble qu'il faudrait que les pays nucléarisés appuient fortement sur la bureaucratie japonaise, et d'ailleurs le président de l'ASN l'a encore rappelé devant la commission de l'OPCEST (octobre) que dés 2007, l'avis de l'ASN concernant la fiabilité de la JPSN était défavorable voire médiocre.

  • KennethDix

    6/07/2014

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