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Empêcher la propagation des tumeurs en les affamant…
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Des chercheurs de l’Université d’Heidelberg (Allemagne) ont découvert chez la souris qu’un anticorps spécifique peut provoquer la mort de certaines métastases et améliorer la survie de l’animal.
A l’instar des tissus sains, les tissus cancéreux sont alimentés par deux systèmes vasculaires différents. En plus de l’oxygène et des nutriments fournis par les vaisseaux sanguins, les vaisseaux lymphatiques se chargent du transport des cellules du système immunitaire. Les tumeurs filles, aussi appelées métastases, peuvent utiliser ces canaux pour migrer dans le corps.
Pour mieux observer les déplacements des cellules cancéreuses, les chercheurs ont mis au point un système permettant d’étudier le phénomène chez des souris. Grâce à cette technique, l’équipe a pu comprendre que les cellules cancéreuses migrent souvent en se servant des vaisseaux lymphatiques, en se servant notamment des ganglions lymphatiques comme de “points relais” pour former des métastases.
« La clé a été une transplantation directe de tissus tumoraux d'une souris à une autre sans culture cellulaire préalable », indique Nicolas Gengenbacher, premier auteur de l’étude. « Dans ce modèle, la structure naturelle du tissu a été préservée et les tumeurs cancéreuses ont pu former des vaisseaux lymphatiques fonctionnels qui ont été reliés au système lymphatique - une condition préalable à la formation de métastases lymphogènes ».
L’ablation chirurgicale chez la souris de la tumeur initiale a permis de simuler ce qui se passerait chez un vrai patient après une opération : les métastases seraient les derniers points de fixation de la maladie dans le corps. Afin de prédire leur futur développement, l’équipe s’est concentrée sur les cellules qui tapissent la paroi des vaisseaux lymphatiques. Ils se sont aperçus qu’une molécule messagère, appelée angiopoïétine-2, permettait aux cellules endothéliales de survivre malgré le développement des tumeurs.
En bloquant la production d’angiopoïétine-2, les vaisseaux lymphatiques de la tumeur ne sont plus alimentés en nutriments et finissent par mourir. Reste à présent à démontrer, par des essais cliniques, que cette nouvelle approche thérapeutique est également efficace chez l'homme.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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