Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Des éléments nouveaux pour comprendre la maladie de Parkinson
- Tweeter
-
-
0 avis :
Partant du fait que la dopamine forme des complexes chimiques avec le fer, les chercheurs ont suggéré qu'elle pouvait exercer un effet protecteur en « emprisonnant » le fer contenu dans les neurones dopaminergiques. Ce système, s'il est défectueux, pourrait conduire à la maladie de Parkinson.
Pour vérifier cette hypothèse, l'équipe de chercheurs a utilisé la nouvelle nano-sonde à rayons X développée récemment à l'installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF) pour étudier la distribution des éléments chimiques dans les cellules. La résolution très fine de l'ordre de 90 nanomètres a permis aux scientifiques de visualiser précisément la répartition du fer dans les vésicules de neurotransmetteur. L'analyse consiste à exciter l'échantillon avec un faisceau intense de rayons X pour recueillir le signal de fluorescence caractéristique réémis en retour. Cela permet de déterminer les différents éléments chimiques présents dans l'échantillon. Celui-ci est scanné point par point pour former une image complète représentant les multiples éléments chimiques constitutifs des cellules.
L'équipe coordonnée par Richard Ortega, chercheur au CNRS, montre que le fer est emmagasiné dans les vésicules de dopamine, à l'intérieur des neurones. C'est la première fois que la co-localisation fer-dopamine dans les neurovésicules est mise en évidence.
Ces résultats expliquent le fait que les chercheurs ont également observé dans les vésicules une quantité de fer très fortement diminuée quand la production de dopamine est inhibée. Cette nouvelle fonction des vésicules de dopamine dans le stockage du fer est essentielle à la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la maladie de Parkinson. Dans cette pathologie, en effet, on sait que la concentration en fer augmente dans les neurones dopaminergiques et que le stockage de la dopamine dans les vésicules est défectueux. Ainsi, grâce aux résultats observés, les auteurs de cette publication suggèrent qu'en conséquence d'un stockage défectueux, les composés Fer-dopamine seraient hautement toxiques pour les neurones. 1 installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF) à Grenoble. 2 nanomètre = millionième de millimètre.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
SLA : découverte d'une voie clé qui déclenche la neurodégénérescence
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot, se caractérise par une paralysie progressive à l’issue fatale « après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne », ...
Des chercheurs français identifient une nouvelle molécule potentiellement efficace contre la maladie d’Alzheimer
Un espoir peut-être dans la recherche d’un traitement pour stopper l'évolution de la maladie d’Alzheimer. Après huit années de recherches, les scientifiques du CNRS et de l’université de ...
Mieux comprendre la mémoire de court terme grâce à la plasticité neuronale
Des chercheurs de l'Université de Columbia ont actualisé la théorie en incluant la dynamique synaptique et neuronale. Ils ont découvert que la dynamique synaptique peut moduler le comportement ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 123
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :